dimanche 18 mars 2018

22 mars 2018, journée mondiale de l'eau: agir pour l'universalité du droit à l'eau

 

Dans le mémorandum d'objectifs adoptés par Eau Publique Orge-Essonne association (ex-Aggl'eau publique val d'Orge) pour notre régie publique Eau Coeur d'Essonne, on trouve qu'elle s'implique pour  l'accès à l'eau pour tous les terriens, en encourageant des projets de solidarité internationale en ce domaine.

Il ne s'agit pas ainsi simplement de symboles ou de moyens de se donner bonne conscience, dans un domaine, l'accès à l'eau potable, où les abus de positions dominantes et les dégâts d'une logique marchande et prédatrices sont insupportables.

Rompre avec l'emprise des multinationales françaises sur les collectivités qui ont nourri leur croissance financière, c'est aussi se préoccuper de réparer les séquelles de leurs razzias confiscatoires des ressources en eau des populations  de la Françafrique et au-delà; c'est aussi, à notre modeste échelle locale, oeuvrer à l'émergence d'un autre modèle plus vertueux d'accès universel, de partage et protection d'une eau douce menacée par le réchauffement climatique made in richest contries

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Souvenir du programme concerté d’accès et de gestion locale de l'eau et de l'assainissement dans les Cercles de Nioro, Diema, Douentza dont la commune de Marolles-en-Hurepois a été actrice, dans le cadre de son partenariat avec la Commune rurale de Lakamané (Mali)

 

Notre proposition: s'engager à l'occasion du festival 2018 des solidarités

Chaque année en novembre, des centaines d'associations, collectivités, établissements scolaires  et des  milliers de personnes organisent pendant deux semaines des événements conviviaux et engagés pour parler de solidarité, du local à l’international. Ce  temps de mobilisation  permet d’aller à la rencontre des citoyen•ne•s, pour réfléchir ensemble et les inviter à devenir acteurs d’un monde plus juste, solidaire et durable. 

En 2018, ce Festival des Solidarités qui a pris la suite de la semaine de la solidarité internationale,  se tiendra du 16 novembre au 2 décembre.

En matière de solidarité pour  l'accès à l'eau potable, notre territoire ne part pas de rien: partenariats institutionnels initiaiés par le SIVOA, les communes de Marolles, de Saint-Michel ou du Plessis-pâté et nombreuses associations impliquées dans des actions en ce domaine;
Ce potentiel d'engagement et d'initiative constitue un terreau fertile pour identifier et favoriser des projets de coopération concrète


"A l'attention des administrateurs et professionnels d'Eau Cœur d'Essonne

Bonjour,
A la suite du groupe de travail de mercredi dernier consacré au budget 2018 de la régie  Eau cœur d'Essonne,
nous vous communiquons quelques éléments apportés par l'ONG PS-Eau (programme solidarité Eau), outil majeur des collectivités françaises de coopération internationale dans le domaine de l'accès à l'eau. (résumé ci-dessous et guide joint)

Ces éléments invitent  à notre avis à envisager  le groupe de travail prévu sur cette question en association les  élus de la commission eau et assainissement de CDEA , associations d'usagers et de solidarité internationale sur le territoire de l'agglomération et régie elle-même
Comme l'indique le résumé ci-dessus, la coopération internationale  étant une compétence des collectivités et de leurs établissements publics de coopération, les régies ne sont pas décisionnaires en ce domaine: elles interviennent alors comme outils de mise en œuvre des choix politiques de leurs collectivités (exactement au même titre par exemple que pour le règlement du service de l'eau). En effet, à ce jour,  plus de 10 ans après la Loi Thiollière de 2007qui a consacré l'action internationale comme compétence à part entière des collectivités,  et après  la loi du 7 juillet 2014 développement et solidarité internationale qui a apporté encore plus de légitimité à cette intervention, on ne retrouve pas cette compétence dans la liste pourtant très diverse et variée des délégations des élus communautaires de CDEA.

Notre association,  pour laquelle, l'application du droit universelle à l'eau chez nous implique de se préoccuper de tous ceux qui en restent aujourd'hui privés, est disponible pour contribuer à la prise en compte de cet objectif parmi ceux delà gestion publique de l'eau

Décider de l’application de la loi Oudin Santini 

L'application de la loi Oudin-Santini relève d'une décision politique. Ce sont donc les élus des collectivités compétentes en matière d’eau et d’assainissement qui décident de mettre en œuvre ce dispositif et d’en fixer les modalités dans le respect des textes législatifs et réglementaires.
La circulaire interministérielle du 30 avril 2007 fournit à cet égard un certain nombre de précisions et d’éléments utiles aux collectivités.
 

Quelles sont les actions éligibles de la loi Oudin-Santini ? 

Les actions éligibles dans le cadre de cette loi sont celles visant à favoriser l’accès des populations à l’eau potable et aux services d’assainissement.
 
Ces deux concepts sont très larges et incluent l’ensemble des infrastructures nécessaires ainsi que les mesures d’accompagnement (formation, sensibilisation, etc.). Les programmes de protection de la ressource en eau ou encore d’assistance à la gestion locale du service peuvent également être financés par la loi Oudin-Santini.  En revanche, les programmes concernant les usages agricoles, pastoraux ou industriels de l’eau, ou encore le drainage, ne peuvent être conduits dans ce cadre (sauf s’ils sont inclus, pour une part marginale, dans des opérations relatives à l’eau potable et/ou à l’assainissement : il n’est pas question d’exclure un projet d’adduction d’eau d’un petit centre urbain à cause de quelques abreuvoirs !).
 

Une limite de 1 % des ressources propres de la régie

La loi Oudin-Santini autorise les collectivités territoriales qui le souhaitent (ainsi que les agences de l’eau) à affecter un maximum de 1 % des recettes propres de chacun de leurs budgets relatifs aux services d’eau et d’assainissement (les budgets annexes M49).
 
L’eau potable et l’assainissement constituent deux compétences distinctes, ayant chacune leur budget propre, même lorsqu’elles sont toutes deux exercées par la même collectivité. Le seuil de 1 % doit donc être appliqué séparément sur le budget eau et sur le budget assainissement (il n’y a pas de « vases communicants » : il n’est par exemple pas possible de mobiliser 2 % sur le budget eau potable et 0 % sur le budget assainissement, même si au total, le financement ne dépasse pas 1 % du cumul des deux budgets).
Les budgets eau et assainissement peuvent par contre indifféremment financer des actions portant sur l’eau et/ou l’assainissement sans exclusive.
 
Si une collectivité souhaite apporter une contribution dépassant 1% de son budget annexe, elle peut le faire, mais uniquement en mobilisant une contribution supplémentaire sur son budget général. En outre, dans ce cas, l’action de solidarité internationale pour l’eau et l’assainissement doit alors basculer dans le régime de la coopération décentralisée défini à l’article L.1115-1 du code général des collectivités territoriales. 
 

Définir l’assiette d’application du 1 % 

L’assiette de la loi Oudin comprend l’ensemble des « ressources qui sont affectées aux budgets des services d’eau et d’assainissement ». Mais cela ne concerne en réalité que les ressources propres de ces services. Celles-ci intègrent la totalité des redevances perçues auprès des abonnés. Rentrent également dans le calcul de l’assiette, les recettes liées à la vente d’eau en gros auprès d’autres collectivités ou liées au transport et au traitement d’eaux usées provenant d’autres collectivités (lorsque ces prestations ne sont pas directement facturées aux abonnés par la collectivité concernée – ou son délégataire). Dans ces deux derniers cas, il revient aux deux collectivités concernées de se concerter afin que le taux final supporté par les usagers ne dépasse pas 1 %.
 
Les éventuelles recettes des prestations annexes peuvent également être prises en compte : frais d’accès au service, participations pour raccordement à l’égout, etc.
 
En revanche, sont exclus de l’assiette :
- les recettes facturées et perçues pour compte de tiers : redevances des agences de l’eau, des voies navigables de France, redevances des autres services ou collectivités (par exemple la redevance d’assainissement est généralement facturée et recouverte par le service de l’eau mais ne constitue pas une recette propre du service de l’eau puisque les sommes encaissées sont ensuite reversées au service de l’assainissement concerné), la TVA, etc. ; 
- les emprunts (car, il ne s’agit pas de recettes propres, mais d’avances qui seront remboursées ultérieurement par les abonnés) ;
- les subventions, les fonds de concours et autres aides des agences de l’eau, des départements, etc.
 

l’assiette du 1% si le service d'eau potable  était  resté en DSP

 Lorsqu’une collectivité délègue la gestion de son service de l’eau ou de l’assainissement à un opérateur privé, elle ne peut appliquer la loi Oudin que sur la part des recettes qui lui sont versées par le délégataire dans le cadre du contrat qui les lie. L’assiette du 1% sera donc plus restreinte dans le cas d’un contrat d’affermage, encore moindre dans le cas d’une concession, que dans le cas d’une gestion en régie.
Cependant, rien ne s’oppose, bien au contraire, à ce que le délégataire contribue sur ses fonds propres au financement des opérations engagées par la collectivité, soit à son initiative, soit en vertu d’une disposition contractuelle, le contrat devant alors définir les modalités de gestion des fonds, de sélection des actions financées (par l’une ou l’autre des parties ou conjointement), etc.
 

L’assiette du 1% lorsque le service est en régie dotée de la personnalité morale comme Eau Coeur d'Essonne

Formellement, la Loi Oudin-Santini n’accorde la possibilité de mettre en œuvre le dispositif du 1 % qu’aux « communes, établissements publics de coopération intercommunale et syndicats mixtes chargés des services publics de distribution d’eau potable et d’assainissement ». Leurs établissements publics industriel et commercial (EPIC), telles les régies d’eau et d’assainissement dotées de la personnalité morale, en sont donc exclus. Cette limitation est logique puisqu’une régie gère un service pour le compte de sa collectivité de rattachement, mais ne peut se substituer à elle pour l’exercice des compétences, notamment l’action internationale. Pour autant, l’intention du législateur n’a de toute évidence pas été d’interdire aux régies d’eau et d’assainissement dotées de la personnalité morale de participer au financement d’actions de solidarité internationale. Mais leur contribution, plafonnée à 1 % de leurs ressources, doit obligatoirement être mobilisée sous la responsabilité de leur collectivité de rattachement et non à leur seule initiative.
 

Estimer correctement le taux d’application de la loi Oudin-Santini

Le plafond de 1 % comprend à la fois les contributions financières mais aussi les éventuelles contributions en « nature » que la collectivité mobilise pour ses actions de solidarité internationale : ce peut-être par exemple des dons en matériel, mais aussi le temps que des agents de la collectivité consacrent à ces projets (salaires, éventuellement frais de déplacement, etc.).
Les coûts relatifs à ce type d’aide en nature sont à intégrer dans le montant global de la subvention mobilisée via la loi Oudin-Santini. L'agglomération devra donc veiller à correctement estimer ces charges connexes à la subvention proprement dite afin que le montant final de l’aide ne dépasse pas le 1 % autorisé.
Par contre, les subventions éventuellement obtenues auprès d’autres organismes (agences de l’eau, ministère des Affaires étrangères et européennes, Union européenne, etc.) pour les mêmes actions de solidarité internationale ne doivent pas être comptabilisées dans l’aide au titre du 1 %.
 

L’information des usagers : non obligatoire mais essentielle pour impliquer les habitants dans les actions sélectionnées

Ni la loi, ni la circulaire n’imposent que la contribution au financement de ces actions figure explicitement dans la facture d’eau. Pour autant, il convient d’être le plus transparent possible sur le contenu des actions et leur coût budgétaire (par une information directement portée sur la facture ou jointe), y compris lorsque plusieurs collectivités sont associées pour la réalisation d’un programme commun d’actions.
Dans tous les cas, le dispositif d’information des usagers doit être pensé dès l’origine de la mise en place du dispositif de financements solidaires. En effet, outre l’action menée et sa validité, c’est l’adhésion des usagers au principe de solidarité qui est importante. C’est à cette seule condition que l’on peut espérer avoir un effet de levier sur l’aide publique au développement. Si l’appropriation des réalisations envisagées au Sud est primordiale, elle l’est tout autant au Nord.
 

Signer une convention avec les partenaires choisis

  La circulaire d’application de la loi Oudin-Santini rappelle qu’une convention de coopération décentralisée n’est pas obligatoire pour des actions d’urgence ou confiées à des partenaires associatifs spécialisés ou ONG. Il est néanmoins fondamental de lancer une action en en fixant clairement les objectifs poursuivis, les responsabilités et engagements (notamment financiers) de chaque partenaire, ainsi que les modalités de contrôle. Un contrat approprié est toujours nécessaire. La circulaire préconise (sans le rendre obligatoire) d’appliquer le régime des conventions de l’article L 1115-1 du CGCT lorsque le partenaire est une collectivité étrangère."

mercredi 14 mars 2018

Droit de réponse du Président du SIARCE à notre précédent article


Soucieux de booster l'audience de notre blog associatif , confiné ces derniers temps à une relative confidentialité, M. Xavier Dugoin, Président du SIARCE, lui attribue le statut, l'audience et la périodicité d'une publication de presse.... en exigeant  d'y exercer son droit de réponse à notre dernier article, en référence à l’article 13 de la loi modifiée du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.  

Nous faisons confiance à la sagacité de nos lecteurs pour interpréter comme il convient  le ton, la forme et la réactivité de cette réponse de M. le Président du SIARCE. Forts de ce précieux éclairage, nous les convions à suivre avec attention les prochains résultats de l'appel d'offre ouvert pour le renouvellement de la DSP de l'usine d'Itteville.

Droit de réponse de M. Xavier Dugoin, Président du SIARCE :

 
Syndicat Intercommunal d'Aménagement, de Rivières et du Cycle de l'Eau

Lettre recommandée avec demande d'accusé de réception n° 1A 131 072 0231 4
Objet : demande d’insertion du droit de réponse

Conformément à l’article 13 de la loi modifiée du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, je demande à exercer mon droit de réponse pour un article publié sur votre site dont voici les références :

Date de publication: 6 mars 2018 à 00h43
Auteur : Aggl'Eau Publique Val d'Orge
Titre: Faudra-t-il réquisitionner l’usine de production d’eau de d’Itteville ?

Ce droit de réponse, d’un volume inférieur aux nombre de signes recensés dans l’article que vous avez publié et désignant le Siarce de manière nominative, je vous prie, en ma qualité de président de l’établissement public de
coopération intercommunale de bien vouloir intégrer à votre site ma réponse qui figure en annexe du présent courrier, dans un délai de 3 jours à réception de la présente.
Je vous prie de croire, Monsieur, à l'expression de ma considération distinguée.
Le Président,
Xavier DUGOIN

Droit de réponse

Dans l’ article « Faudra-t-il réquisitionner l’usine de production d’eau de d’Itteville ? »,
vous faites état d’ « un incroyable déni de démocratie » que constituerait pour les maires de l’Arpajonnais d’avoir décidé « en catimini de prolonger pour 15 ans minimum la privatisation de l’usine de production d’Itteville (de 2019 à 2034!) », ajoutant qu’il s’agit « d’un coup de force qui nous fait revenir aux heures les plus obscures des relations entre élus locaux et multinationales de l’eau ». Ces assertions sont contraires à la réalité qui a conduit l’ancien syndicat
intercommunal des eaux entre Rémarde et Ecole (SIERE), fusionné depuis le 1 er janvier 2017 avec le SIARCE à décider du mode d’exploitation de l’usine de production d’eau potable, dans le strict respect des dispositions
législatives et réglementaires applicables.
La prise de décision qui a amené les élus de l’ex-SIERE, puis du SIARCE reprenant les obligations de celui-ci, à faire le choix de la délégation de service public a respecté pleinement le processus démocratique. Il est inacceptable d’affirmer que des contrats de DSP « bafouent la démocratie locale ». Au terme d’une durée de l’actuel contrat (30 ans), la durée de la DSP prévue sera de 12 ans, extensible à 15 ans, fixée par délibération de l’assemblée du SIARCE qui n’a fait l’objet d’aucune observation du contrôle de légalité préfectoral.
Il est mensonger d’affirmer que cette décision aurait été « prise sans qu’à aucun moment, les usagers-citoyens- électeurs concernés n’aient été informés ni encore moins consultés à ce sujet » puisque la commission consultative des services publics locaux (CCSPL), constituée au sein du SIARCE et composée de représentants d’associations d’usagers, a été saisie et a exprimé son avis sur le choix du mode d’exploitation en date du 13 septembre 2017 préalablement à la prise de décision par le comité syndical du SIARCE.

Il est inexact d’affirmer que « c’est lors d’un forum à Grigny que la décision de renouveler la délégation de l’usine d’Itteville a été annoncée le 1er février par le directeur du SIARCE (le syndicat intercommunal désormais en charge de la production de l’eau potable pour l’Arpajonnais) » : vous semblez méconnaître les règles de publicité des débats des assemblées délibérantes de toute collectivité locale, dont les syndicats intercommunaux.

Aussi, il est tout aussi inexact de prétendre qu’ « il a fallu que notre Association Eau publique Orge-Essonne se déplace au siège du SIARCE (à Corbeil) pour récupérer la délibération votée à l’unanimité il y a 5 mois (le 21
septembre) pour repartir pour 15 années de concession de l’usine d’Itteville ». Contrairement à vos assertions infondées prétendant que (sic) « tout cela (est réalisé) dans un contexte, si ce n’est de conflit d’intérêt, au moins
de confusion des genres, puisqu’on trouve parmi les membres du conseil syndical du SIARCE, Serge Dassault ,3ème actionnaire de Veolia », je souligne l’absence de M. Serge DASSAULT, qui n’a ni participé au débat ni pris
part au vote de ladite délibération puisqu’il n’était pas présent le 21 septembre dernier.

Vos insinuations selon lesquelles le SIARCE aurait préjugé d’une réattribution de cette DSP au groupe Véolia au motif que, « le 10 juillet (2017), le Siarce signe un accord avec Veolia, pour la mise en place d’un système de chèques eau pour les usagers en situation de précarité... pour une période d’au moins 2 ans (voir l’article du Parisien ) ; ce qui signifie que pour le SIARCE, il était alors d’ores et déjà acquis que c’est Veolia qui gardera la délégation de l’usine d’Itteville en 2019 et au-delà) » relèvent de la mauvaise foi voire d’insinuation sur
l’honnêteté dans la procédure engagée pour le renouvellement de cette DSP: vous ne pouviez ignorer, que ce dispositif « chèque eau » a été mis en place dans le cadre de l’avenant 12 du contrat de DSP dont la signature s’est déroulée le 10 juillet dernier. L’engagement de VEOLIA dans ce dispositif ne vaut que jusqu’à l’échéance du contrat, soit le 31 décembre 2018. Dans le cadre de la procédure de renouvellement, le SIARCE a souhaité dansle cadre du cahier des charges de la consultation que les candidats proposent des dispositifs relevant d’une
politique sociale de l’eau, lesquelles ont été définies par le législateur.S’agissant du choix du cabinet BERT par le SIARCE, dont vous écrivez que « le SIARCE choisit.... le même cabinet Jean-Raphael Bert .... qui conclut (oh ! Surprise!) à nouveau en faveur de la gestion privée, sans étude sérieuse du scénario « retour en régie » », je précise que ce cabinet a justement été retenu par le SIARCE puisque la mission consistait à prolonger celle à lui confiée par l’ex-SIERE, portant sur l’analyse des différents modes possibles d’exploitation de l’usine. Vous ne pouvez méconnaître que le cabinet Bert est connu pour son indépendance vis-à-vis des grands groupes et dispose d’une réputation de vigilance, voire de sévérité dans l’expertise des contrats de DSP souscrits par les collectivités avec lesdits groupes. Le rapport du cabinet Bert, objectif et complet, a été communiqué aux membres de la CCSPL et donc aux représentants d’usagers, parmi lesquels des associations de consommateurs reconnues d’utilité publique et Essonne nature Environnement, contredisant votre affirmation
suivant laquelle « aucun usager n’a eu connaissance (de ce rapport) mais qui a donc suffi au conseil syndical du SIARCE pour approuver le 21 septembre à l’unanimité la poursuite de la gestion privée ». Une délégation de service public n’est pas « une gestion privée » mais une gestion assumée par une entreprise privée investie contractuellement par la puissance publique d’une mission de service public effectuée sous le contrôle de l’autorité publique délégante, elle-même contrôlée par le juge financier et soumise à des règles précises en
matière de compte-rendu d’activité (rapport annuel du délégataire soumis à l’assemble délibérante après avis de la CCSPL par exemple).

Enfin, je m’inscris en faux contre l’affirmation suivant laquelle « (vos) propres demandes de visite (de l’usine) sont restées lettre morte », tandis que « pour fignoler leur offre, nos 3 comparses bénéficient ce jour (6 mars 2018) d’une visite de repérage détaillée de l’usine d’Itteville dans l’objectif d’une remise de leur dossier avant le 27 avril 2018 » : je n’ai jamais été saisi de votre part d’une demande de visite de l’usine d’Itteville, pourtant visitée sur demande par de nombreux groupes de visiteurs. Je vous mets au défi de produire les demandes écrites de visite que vous auriez formulées. Par ailleurs, les visites obligatoires des équipements font partie des exigences réglementaires imposées aux autorités délégantes telles que le SIARCE, dans le respect du principe
d’égalité de traitement des candidats à une DSP.


mardi 6 mars 2018

Faudra-t-il réquisitionner l’usine de production d’eau de d’Itteville ?

Résumé des épisodes précédents :

Fin 2018, c’est l’expiration de la délégation du service d’eau potable confiée à Veolia pour les communes de notre agglomération qui faisaient auparavant partie de la communauté de communes de l’Arpajonnais (sauf pour Bruyères-le-Châtel qui relève de la nouvelle régie publique de Eau Ouest Essonne)


Cette échéance offrait une opportunité pour les communes de l’Arpajonnais de passer à une gestion publique : non seulement pour la distribution de l’eau potable (comme l’ont fait les communes du Val d’Orge au 1er mai 2017), mais aussi pour la production d’eau potable, puisque ces communes sont alimentées par l’usine publique d’Itteville dont la délégation à Veolia se termine également au 31 décembre 2017.

Une opportunité exceptionnelle pour changer la donne en Essonne

Récupérer en régie la gestion de cette usine publique répond à un double enjeu :
* d’abord, garantir durablement pour les usagers du secteur des factures d’eau potable enfin calculées uniquement sur la base des coûts de production et de distribution d’eau. Des factures enfin débarrassées de la rémunération des actionnaires de Veolia, en mettant la multinationale hors jeu aux différentes étapes du cycle de l’eau.
*Mais aussi, ce retour de l’usine d’Itteville en gestion publique permettait de remettre en cause l’emprise quasi totale des multinationales sur la production d’eau potable en Essonne. Une domination qui leur permettait d’imposer unilatéralement leurs conditions tarifaires aux collectivités privées de solutions alternatives d’approvisionnement.
L’usine d’Itteville a certes une production modeste comparée aux usines de Suez de repotabilisation d’eau de Seine. Mais ses perspectives de développement, associées à un partenariat avec la Régie Eau de Paris, par des captages sur ses aqueducs surcapacitaires (de la Vanne et du Loing) qui traversent notre département, redonneraient, enfin, une marge de négociation aux collectivités essonniennes sur leur prix d’achat d’eau en gros, au bénéfice d’un million d’usagers.

Compte tenu de la démonstration indiscutable faite aujourd’hui par la régie Eau Coeur d’Essonne des économies induites par par la gestion publique (moins 25 % du prix de l’eau potable) ….uniquement sur le maillon « distribution » du service d’eau, on pouvait raisonnablement s’attendre à une démarche résolue de nos élus pour retrouver une maîtrise globale du service.
Mais c’était faire preuve de naïveté.


Un incroyable déni de démocratie

En effet, si les maires des 10 communes concernés de l’Arpajonnais ont annoncé fin 2017 leur accord pour rejoindre la régie d’Eau Coeur d’Essonne au 1er janvier 2018, dans le même temps, ils décidaient en catimini de prolonger pour 15 ans minimum la privatisation de l’usine de production d’Itteville (de 2019 à 2034!)

Un coup de force qui nous fait revenir aux heures les plus obscures des relations entre élus locaux et multinationales de l’eau :
* avec des contrats qui bafouent la démocratie locale, puisque la durée de la DSP prévue verrouillera la situation pour au moins 3 mandats électoraux, quelles que soient les options des prochaines équipes élues,
* avec une décision prise sans qu’à aucun moment, les usagers-citoyens-électeurs concernés n’aient été informés ni encore moins consultés à ce sujet.


En effet, c’est lors d’un forum à Grigny que la décision de renouveler la délégation de l’usine d’Itteville a été annoncée le 1er février par le directeur du SIARCE (le syndicat intercommunal désormais en charge de la production de l’eau potable pour l’Arpajonnais) . Et il a fallu que notre Association Eau publique Orge-Essonne se déplace au siège du SIARCE (à Corbeil) pour récupérer la délibération votée à l’unanimité il y a 5 mois (le 21 septembre) pour repartir pour 15 années de concession de l’usine d’Itteville. L’unanimité, ce qui signifie donc, y compris des élus de l’Arpajonnais.

L’ affaire est-elle définitivement pliée ?
En tout cas , l’opération a été rondement menée pour prendre les usagers de court
En 2016, le syndicat SIERE qui venait d’absorber l’ancien syndicat des eaux de la région du hurepois (propiétaire de l’usine d’Itteville) confie au cabinet privé Jean-Raphael Bert une étude sur le mode de gestion de l’eau qui se prononce en faveur de la gestion privée. L’année suivante, le SIARCE, qui a à son tour absorbé le SIERE,
qui le 10 juillet signe un accord avec Veolia, pour la mise en place d’un système de chèques eau pour les usagers en situation de précarité… pour une période d’au moins 2 ans  (voir l’article du Parisien ); ce qui signifie que pour le SIARCE, il etait alors d’ores et déjà acquis que c’est Veolia qui gardera la délégation de l’usine d’Ittevilleen 2019 et au-delà) .
Mais, comme il faut malgré tout garder les apparences d’un choix réfléchi, le SIARCE choisit…. le même cabinet Jean-Raphael Bert …. qui conclut (oh ! Surprise!) à nouveau en faveur de la gestion privée, sans étude sérieuse du scénario « retour en régie ». Un rapport dont aucun usager n’a eu connaissance mais qui a donc suffi au conseil syndical du SIARCE pour approuver le 21 septembre à l’unanimité la poursuite de la gestion privée.
Tout cela dans un contexte, si ce n’est de conflit d’intérêt, au moins de confusion des genres, puisqu’on trouve parmi les membres du conseil syndical du SIARCE, Serge Dassault , 3ème actionnaire de Veolia.
A la suite, marché d’assistance à maîtrise d’ouvrage confié aux cabinets privés I.C. Eau Environnement et Stratorial finances pour rédiger le marché de consultation des entreprises sous forme d’appel d’offre restreint qui, oh ! Surprise ! sélectionne le 21 janvier 3 entreprises, 3 petites nouvelles, Veolia, Suez et la SAUR.

Alors que nos propres demandes de visite sont restées lettre morte, pour fignoler leur offre, nos 3 comparses bénéficient ce jour (6 mars 2018) d’une visite de repérage détaillée de l’usine d’Itteville dans l’objectif d’une remise de leur dossier avant le 27 avril 2018. Soit une date 8 mois à peine avant l’expiration de la DSP. Ce qui limite sérieusement la possibilité, même en cas d’offres exorbitantes, d’un appel d’offre infructueux ré-ouvrant la voie à la solution en régie.


Tout faire pour faire prévaloir l’intérêt général sur les intérêts privés

Même s’il semble que les dés sont joués, il reste nécessaire et utile de dénoncer publiquement ce déni de démocratie et faire tout notre possible pour une étude sérieuse, objective de l’option de retour en gestion publique de la production d’eau. 

Prochainement sur vos écrans ?

Et si , aux alentours de la journée mondiale de l’eau du 22 mars 2018, nous allions nous aussi faire une petite visite de l’usine d’Itteville (6, rue de Ballancourt à Itteville) dans la perspective d’une prochaine entrée dans les lieux ?

mardi 24 octobre 2017

Tchao aggl'eau publique val d'orge , hello Eau publique Orge-Essonne

Eau publique Orge-Essonne
(ex: aggl'eau publique val d'Orge)
Association pour la gestion publique de l'eau potable 
de la Communauté Coeur d'Essonne Agglomération et au-delà
46 rue du Cottage 91700 Sainte Geneviève des Bois
www.aggleaupubliquevaldorge.com
 
 

Bonsoir,
Notre assemblée générale annuelle du 14 octobre a pris la décision de faire évoluer le nom de naissance de notre association "Aggl'eau publique Val d'Orge" qui faisait référence en 2014 à notre objectif prioritaire de gagner la reprise en gestion publique de l'eau potable par l'Agglomération du Val d'Orge. Notre collectif d'animation, ce vendredi 20 octobre, a retenu le nom d' association "Eau publique Orge-Essonne"  pour cette 2ème étape de notre jeune existence.
 
Il y a  2 raisons à ce changement de nom:


1°) 3 ans après notre création, cette référence est devenue trop étriquée par rapport à notre périmètre d'action qui recouvre désormais les 21 communes de la communauté d'agglomération Coeur d'Essonne, et qui vise à renforcer les partenariats entre la régie de Coeur d'Essonne et les régies voisines (Grand Paris Sud, Régie Eau des lacs de l'EPT Grand Orly Seine-Bièvres, régie de Bris,  régie Eau ouest Essonne) pour libérer l'Essonne de l'emprise des multinationales Suez et Veolia sur la production et distribution d'eau potable.

Nous avons envisagé de nous référer à la "Vallée de l'Orge", plus large que l'ex Val d'Orge, mais seules 17 des 21 communes  de notre agglomération se situent dans le bassin de l'orge et de ses affluents, les 4 les plus au sud (Avrainville, Guibeville Marolles  et Cheptainville) étant  essentiellement tournées vers le Bassin versant  de la rivière Essonne via  son affluent la Juine.

Avec une référence conjointe à l'Orge et à l'Essonne, personne n'est laissé sur la rive, et nous affichons d'emblée l'échelle à laquelle doit aujourd'hui la maîtrise citoyenne du grand cycle de l'eau doit s'opérer.

2°) la 2ème raison est un peu la rançon du succès,qui fait que de trop nombreux habitants confondent en fait notre association .... avec l'administration de la régie de l'eau de Coeur d'Essonne... il en résulte des mails ou des appels reçus  pour des problèmes de factures ou  distribution d'eau que nous sommes bien en peine de régler. Pour certains même, nous sommes perçus comme une filiale de la communauté d'agglomération! Un comble, si on se rappelle que nous n'avons jamais touché 1 centime de subvention et que nous avons eu les pires difficultés à faire entendre et prendre en compte les attentes des habitants. L'accent mis notre nature d'association pour l'eau publique, vise à exprimer plus clairement  indépendance vigilante à l'égard des pouvoirs publics et des politiques.
Avec comme première et urgence bataille pour l'association Eau publique Orge-Essonne gagner la réappropriation publique de l'eau potable dans l'arpajonnais, non seulement à l'étape finale de la distribution mais aussi à celle de la production d'eau, grâce  à la  reprise en gestion directe de l'usine de production d'Itteville, aujourd'hui concédée à Veolia, et qui dessert tout l'Arpajonnais Une privatisation payée au pris fort par les habitants depuis des décennies.
Ci-joint un bulletin d'adhésion et réadhésion actualisé à l'association à adresser, pour ceux qui ne l'ont pas encore fait à la nouvelle trésorière de l'association Catherine Carré, 14 rue du vieux Perray 91700 Sainte-Geneviève-des-bois

A bientôt

jeudi 21 septembre 2017

A la découverte des puits de Saint Michel ..... et après

Ce mercredi 20 septembre 2017, notre  association Aggl'eau publique Val d'Orge a eu l'honneur d'ouvrir le programme  de  l'année 2017-18 de l'Université  Populaire de Sainte -Geneviève-des-Bois que nous remercions pour la qualité de son accueil et de son organisation.
 Notre  conférence débat, salle de la Châtaigneraie, portait sur le thème:
Ressources en eau, les puits et leurs usages, le cas du Val d’Orge 
Une présentation suivie par plus d'une cinquantaine d'auditeurs intéressés. 
 Une  introduction de Nicole Estève , Présidente d'Aggl'eau publique Val d'Orge,   a permis de présenter notre association,  son rôle déterminant pour la reprise en gestion publique de l'eau potable du Val d'Orge et les raisons qui nous ont conduit à proposer une enquête sur les puits  dans le cadre d'un projet PICRI

Kevin de la Croix , docteur en géographie pilote de cette enquête  nous en dit un peu plus  sur  ce PICRI   (Partenariat Institutions-Citoyens pour la Recherche et l’Innovation),  proposé par la coordination Eau Ile de France et le laboratoire de géographie de l'Université Paris-Ouest Nanterre. Un projet  qui a  bénéficié d'un financement de la région Île de France au titre d'un programme encourageant les échanges entre les chercheurs et le monde associatif. Un programme malheureusement abandonné par la nouvelle majorité régionale.

Christian Picole et Laure Mery  et Claude Loth ont décrit l’enquête qu'ils ont  menée l'hiver dernier dans les 3  quartiers les plus anciens de Saint-Michel-sur Orge  pour recenser les puits privés ou partagés existants.  Pour en savoir plus sur les raisons du choix de Saint-Michel pour cette enquête et son déroulement durant le dernier hiver, cliquez ici


Une enquête menée dans le cadre d'un projet PICRI  (Partenariat Institutions-Citoyens pour la Recherche et l’Innovation),  piloté par  Kevin de la Croix, docteur en géographie  membre du  laboratoire de géographie de l'université Paris-Ouest-Nanterre. Cette enquête a permis de recenser  plus d'une centaine de puits dans un périmètre assez réduit, certains désaffectés, d'autres encore  très actifs.



 
Elle a  mis en exergue l’intérêt des habitants pour la question de nos ressources souterraines en eau. La soirée de mercredi a été aussi  aussi l'occasion de présenter la carte collaborative réalisée, avec le logiciel libre Openstreetmap, pour visualiser les secteurs les plus denses en puits connectés à nos eaux souterraines. Une carte qui a vocation à s'enrichir et s'étendre grâce à la contribution des habitants intéressés des autres quartiers et des communes voisines.
pour accéder à la carte , cliquer ici www.openstreetmap.org
Une fois la carte ouverte, faite une recherche sur "saint-michel-sur-orge". une fois la carte centrée sur Saint-Michel , cliquer sur l'icône des "couches" dans la colonne d'icônes  à droite de la carte et choisissez la couche "humanitaire", vous verrez apparaître sur la carte de petits cercles entourant l'image d'un sceau d'eau  pour chaque puits recensé.

pour accéder au diaporama qui a accompagné la présentation de cette enquête, cliquez ici

pour ceux qui ont raté cette soirée et pour ceux qui veulent en savoir plus sur les résultats de cette enquête et ce qu'elle nous enseigne sur notre sous-sol et sur l'évolution des usages de l'eau de notre secteur, un nouveau rendez-vous est donné, cette fois-ci accueilli par l'université populaire de Saint Michel sur Orge ( Centre Nelson Mandela ) le
7 novembre 2017.
 Vous aussi disposez d'un puits et souhaitez contribuer à  notre cartographie collaborative visant à enrichir notre connaissance des ressources en eau de notre sous-sol? Contactez notre association aggleaupubliquevo@gmail.com pour vous joindre à ce projet





mercredi 30 août 2017

Consultation des usagers sur le projet de règlement de service de la nouvelle régie

Ce petit article se veut un appel public à lire et à réagir au projet de règlement de service de la Régie publique Eau coeur d'Essonne

Nous  vous soumettons  le projet de règlement de service de  la régie,   discuté et amendé  au printemps 2017 durant  plusieurs réunions de travail du conseil d'administration de la régie.



Ce projet est diffusé sous la forme de 5 documents accessibles par les liens suivants:
*Version intégrale du projet de règlement de service (V1) 
Proposition de variante 2 dans la présentation
* proposition de variante 3 dans la présentation
* règlement - annexe tarification
* et enfin , proposition de présentation de facture

La diffusion de ce projet (prévu en début d'été) a pris un peu de retard car le personnel de la régie s'est mobilisé principalement durant l'été sur la mise à jour du fichier d'abonnés:
-du fait d'un travail important de correction des multiples anomalies du fichier hérité de Suez,
-  mais aussi  identification des abonnements correspondants à des collectifs d'habitations, pour leur permettre de bénéficier du même tarif que les abonnés dotés d'un compteur individuel .
Nous en sommes donc aujourd'hui à la phase de consultation publique sur ce projet de règlement. Nous regrettons l'absence de sa publication sur le site de  la communauté d'agglomération (ou sur celui de la Régie, en cours de construction) contrairement à ce qui avait été prévu.
Notre tâche dans la période présente  est que chacun des membres et des sympathisants de notre association, et notamment tous les lecteurs de notre blog:
 
 
* lise  ce projet et recense tous  les éléments confus ou manquants à ses yeux,
*   invite un ou plusieurs usagers non familiers des questions d'eau potable à le lire et à y réagir à son tour en signalant toute formulation difficile d'accès. 

Notre objectif étant ensuite , grâce à ces remarques et corrections,  de contribuer à  un règlement  de service pédagogique facile d'accès favorisant l'intervention des usagers, qu'ils soient abonnés ou simples usagers ( c'est à dire, habitants rattachés au contrat collectif dans un ensemble d'habitation, avec intégration des factures d'eaux dans les charges locatives ou de copropriété. 

Et ensuite?

le projet de règlement sera réexaminé une dernière fois lors d'un groupe de travail du conseil d'administration (CA)  le 7 septembre prochain
(cliquez sur l'image ci-dessous pour agrandir le calendrier  du CA de la régie :

Le règlement, pour être applicable devra ensuite être soumis  pour avis à la Commission consultative des Services publics (CCSPL)  de l'Agglomération et être approuvé par le Conseil communautaire.
Il restera ensuite modifiable chaque année, ce qui laisse une marge permanente d'amélioration .




jeudi 24 août 2017

Notre présence sur les forums associatifs de rentrée

Nous avions convenu  que notre association participe cette année à 3 forums des associations des communes de l'agglomération :
* Celle de Saint-Michel-sur-Orge, les samedi 9  de 11h à 19h et dimanche 10 septembre de 11h à 17h30
* Celle de Sainte-Geneviève-des-Bois, les samedi 9 et dimanche 10 septembre, esplanade de la salle Gérard Philippe
* Celle de la Norville (informations à venir)


Les forums de Saint-Michel et de Sainte-Geneviève se déroulant sur 2 jours, et le même week-end, tous les amis et adhérents de l'association seront les bienvenus pour contribuer à la tenue de nos stands et aux contacts et échanges qu'ils permettront .

Le sondage framadate proposé pour recenser  elles et ceux qui sont d'accord pour y participer est accessible  sur la colonne de droite de ce blog,  ou par le lien suivant:

planning d'inscriptions pour la tenue de nos stands les 9 et 10 septembre 2017
 

C'est le forum de Saint-Michel qui implique le plus de préparation, car c'est là que sera présentée l'exposition sur l’enquête PICRI de recensement des puits de 3 quartiers de Saint-Michel, et sur l'outil de cartographie collaborative qui va nous permettre d'élargir cet inventaire  dans les autres quartiers et dans les autres communes de l'Agglo. ( cette exposition sera également visible prochainement  lors  des 2 soirées de présentation de cette enquête, lors des universités populaires  de Sainte-Geneviève,  Mercredi 20 septembre à 19h, et de Saint-Michel  Mardi 7 novembre à 20h30).

A bientôt!

lundi 29 mai 2017

Approvisionnement en eau de la Régie publique Eau Coeur d'Essonne: ça continue avec Suez, tout reste à faire




Le conseil d'administration (CA) du 23 mai avait à son ordre du jour les conventions d'achat d'eau en gros de l'eau potable nécessaire à l'approvisionnement des 10 communes couvertes aujourd'hui par la régie.


Il n'y avait guère de bonne surprise à espérer sur ce point, dans la situation de monopole qui caractérise la production de l'eau en nord Essonne; Résultat, on prend les même et on recommence, à savoir :
Une convention est signée avec Suez pour les 9 communes et 97% du réseau (Brétigny, Fleury, Le Plessis-Pâté, Morsang , Sainte-Geneviève et Saint Michel, Villemoisson, Villiers) et une autre avec Veolia pour la 10ème, Leuville.


Une "négociation" le pistolet sur la tempe

La convention de vente signée avec Suez est le fruit de discussions dont la multinationale a dicté le cadre et les bases
* le cadre, c'est des entretiens secrets pendant plusieurs mois, dont le Conseil d'administration de la régie les abonnés ,et les usagers du service d'eau potable ont été évincés. Si la confidentialité se comprend dans le cas d'une mise en concurrence de plusieurs fournisseurs, elle est forcément très avantageuse pour Suez, face à un acheteur qui ne peut dénoncer sur la place publique le tarif abusif qui lui est imposé et en appeler au soutien des consommateurs pour le contester.
* les bases imposées, c'est tout simplement le refus de Suez de donner des informations sur le coût fonctionnement de ses usines de potabilisation d'eau de la Seine , sans autre argument que le fait que "la loi ne l'oblige pas à le faire "!!! Plus de mauvaise foi, tu meurs.
Autrement dit, 12 ans après avoir été condamné par le Conseil national de la Concurrence pour mensonge sur ses coûts de production, Suez persiste et signe dans son abus de position dominante en refusant de justifier le tarif qu'il propose: 72 centimes au m3 au début des discussions, et 69 centimes à la fin, soit 3 centimes concédés pour permettre au président et directeur de la régie de ne pas perdre la face.

l'usine de Morsang sur Seine , la plus importante de celles de Suez sur la seine. Construite à partir de 1970,elle a déjà été amortie et  rachetée largement par les usagers à travers leurs factures, mais reste pourtant chasse gardée de la multinationale qui interdit soigneusement tout accès à ses comptes 

Résumé et commentaire de la Convention d'approvisionnement signée avec Suez (à travers sa filiale à 100% Eau du sud parisien (ESP)


objet données commentaires
durée 15 ans, interruption possible sans pénalité tous les 5 ans au début des discussions, nous avions insisté pour que la convention soit la plus courte possible (2 ou 3 ans) , pour permettre à la régie de changer de fournisseur au plus tôt . La durée de 5 ans imposée nous parait excessive compte tenu des opportunités existantes pour changer de fournisseur dans les prochaines années


Coût part variable de 0,55€ au m3,
et part fixe annuelle de
1 195151 euros pour un volume de 8 millions de m3 par an ( équivalent au volume distribué en 2015)
le tarif total annoncé de 69,5 centimes au M3 correspond à une base de 8 millions de m3 livrés par an. Si nous réduisons notre volume d'achat à Suez grâce à une diversification de notre approvisionnement, il y a un sérieux risque d'augmentation de ce tarif au mètres cube, la part fixe pesant alors sur un nombre réduit de m3. Selon le Directeur de la régie , Gilles Pujol, il sera alors possible de renégocier cette part fixe, mais la convention n'est pas claire à ce sujet. Tout dépendra du rapport de force.
composantes du prix la convention est muette sur ce point Les tarifs fixés par Suez sont dénués de toute référence économique: A Viry-Châtillon, , pour récupérer la fourniture d'eau de la régie Eau des Lacs, Suez n'a pas hésité à proposer un prix (57centimes/m3) inférieur de 19% à celui qu'elle imposait 3 ans plus tôt! A Savigny sur Orge, fin 2015, pour obtenir une prolongation de l'engagement d'achat d'eau en gros de la commune, elle a baissé son tarif de 79 à 67 centimes le m3.
Pour avoir une idée du sérieux de ces tarifs il faut se reporter aux études de l'UFC-Que choisir sur les composantes du coût de l'eau. Des études d'il y a une dizaines d'années , mais qui restent les plus documentées à ce jour). Pour des usines de l'échelle de celles de Suez dans le sud parisien, cette étude aboutit à un coût situé entre 20 à 30 centimes au m3 selon la part des travaux de sécurisation (réservoirs, interconnexions). Rien à voir donc avec le prix de 69 centimes imposé par Suez En Essonne

Résumé de la convention signée avec Veolia (à travers sa filiale Compagnie des Eaux et de l'Ozone, CEO) pour Leuville (3% des besoins globaux de la régie) :


objet données commentaires
Durée 19 mois (échéance au 31 décembre 2018 ) ou résiliable ensuite annuellement si la concession de CEO était renouvelée la durée de la convention laisse à la régie son entière liberté de faire un autre choix pour Leuville à la fin de la DSP entre Veolia et les communes de l'Arpajonnais
prix la part fixe est beaucoup plus réduite ( 3980€/an, de l'ordre de 1,5 centimes au M3)
soit un prix de 52,7 centimes auquel s'ajoute 10,8 centimes pour le SIARCE1 soit un total d'environ 63,5 centimes au M3
du fait de la propriété publique de la station de captage d'Itteville qui dessert Leuville, il y a un engagement de mise à disposition de toutes les pièces relatives à la tarification et son évolution


Pouvait-on faire autrement?


Rendant compte des conventions d'approvisionnement mises au vote , Sylvain Tanguy, président de la régie a convenu que le résultat des discussions avec Suez était "le moins mauvais possible" dans le contexte de la domination de Suez. il a mis en avant le léger rabais obtenu par rapport au premier tarif proposé, et la réduction des pénalités dues par la régie en cas de retard de payement.
 Il a rappelé une évidence, à savoir la difficulté d'obtenir de Suez un prix plus intéressant en l'absence pour la régie de solution alternative en cas de négociation infructueuse.

Pour éviter cela, il aurait en effet fallu que les dirigeants de l'Agglomération du val d'Orge, anticipent plus sérieusement la création de la régie et la nécessité pour elle de s'affranchir de Suez pour son approvisionnement en eau .
Les conditions étaient réunies pour ça , puisque dès Décembre 2013, les habitants regroupés dans l'atelier-citoyen Eau du Val d'Orge (préfiguration de notre association) rencontraient les responsables de la régie Eau de Paris qui confirmaient la faisabilité d'un raccordement du Val d'orge à l'Aqueduc parisien de la Vanne qui traverse l'Essonne. Une opportunité dédaignée alors par les dirigeants de notre agglomération, soit 3 ans de perdu pour travailler sur cette piste.

L'autre option était celle du bras de fer, en refusant de céder au chantage à l'interruption de la livraison d'eau en cas de refus du tarif imposé par Suez. Une option réaliste, à condition d'une mobilisation de la population pour arracher à Suez un tarif plus conforme à la réalité de ses coûts de productions dans des usines déjà largement amorties.

En effet, il faut savoir que pour des raisons de sécurité sanitaire, tous les réseaux d'eau potable sont interconnectés, et que le Préfet a parfaitement le pouvoir de police d'obliger un producteur à assurer son approvisionnement.

Dans un domaine aussi sensible que l'eau potable pour la santé publique, un producteur même en position dominante ne peut heureusement pas faire n'importe quoi.

L'idée qu'un autre rapport de force est possible face aux multinationales de l'eau fait son chemin.


Notre association a voté le 23 mai pour la convention signée avec Veolia et le Siarce, qui ne fait qu'organiser la continuité immédiate de l'approvisionnement pour Leuville sans engager l'avenir.
Par contre alors que tous les élus communautaires et les 2 autres représentants associatifs votaient pour la convention avec Suez, nous nous sommes abstenus, considérant que tout restait à faire pour que notre régie conquière sa liberté de choix dans son alimentation en eau potable.

Une abstention marquée par 2 regrets et 1 exigence:

 

* le regret d'une convention discutée en catimini, pour le plus grand bénéfice de Suez; En effet, on peut constater que c'est la même chose pour les négociations commerciales locales qu'à l'échelle mondiale (Cf l'exemple du TAFTA, le CETA): les prédateurs sont comme les vampires, ils ont horreur de la lumière et leurs forces s'évaporent si leurs opérations se mènent au grand jour.

* le regret d'une convention signée avec Eau du sud Parisien, filiale à 100% de Suez, une manière de cautionner cette  coquille juridique créée par Suez il y a 20 ans pour faire croire à une entité économique autonome en matière de production d'eau. Et ça, alors que Suez jongle comme bon lui semble entre ses filiale pour disperser et masquer ses coûts effectifs.

* l'exigence de renforcer rapidement la coopération avec l'agglomération GPS (Grand Paris Sud). Une agglo également dotée d'une régie publique (qui couvre le territoire de l'ex-agglo d'Evry Centre Essonne) et  dont les intérêts de s'affranchir de Suez sont les mêmes que les nôtres. 2 Agglos qui réunissent à elles deux plus de 500 000 habitants, soit 40% de la zone desservie par les usines de Suez dans le sud parisien et qui sont toutes les 2 intéressées par l'opportunité de s'alimenter en eau de source à partir des aqueducs de la régie publique d'Eau de Paris. 
Autrement dit 2 agglos qui ensemble, si elles s'en donnent l'ambition politique ont vraiment les moyens de peser sur les enjeux de l'approvisionnement de l'Essonne en eau potable.

Nous ne sommes pas seuls


Le caractère isolé de notre abstention sur la convention adoptée le 23 mai par le conseil d'administration de la régie ne signifie pas que nos analyses sont ignorées:
* le constat que la convention signée porte la marque d'une situation de domination abusive de suez est  majoritairement partagé au sein du CA
* La nécessité et la possibilité de construire un rapport de force plus favorable ont été défendues par plusieurs élus,
* C'est la même chose pour l'objectif d'une coopération renforcée avec l'agglomération GPS

En résumé,  des évolutions encourageantes, mais qui auront besoin encore et toujours d'une implication et d'une exigence maximales des habitants pour de venir réalité. 

1 SIARCE: Syndicat intercommunal d'aménagement , de rivières et du cycle de l'eau qui a absorbé le Siere Syndicat entre Rémarde et Ecole en charge de l'eau potable pour les communes de l'Arpajonnais et pour Leuville (par DSP avec Veolia)