dimanche 29 janvier 2012

lobbying et collusion entre les majors de l'eau et le SNDGCT


 Que les majors de l'eau mettent le paquet pour se gagner les bonnes grâces des élus locaux, on le savait déjà. Que certains d'entre eux soient sensibles à ces sollicitations, on s'en était rendu compte: André Santini, président du SEDIF (syndicat des Eaux d'Ile de France, marié avec la Générale des eaux, devenue Véolia, depuis 1923), n'était-il pas allé, dans son zèle, jusqu'à utiliser du papier à en-tête du délégataire pour son courrier de président?

Mais ce qu'on mesure moins c'est l'efficacité du lobbying des multinationales de l'eau auprès des dirigeants administratifs des collectivités, pour anesthésier tout esprit critique de leur part.
 l’AREP-CAMY, association  qui agit pour la reprise en régie publique de l'eau sur l'agglomération de Mantes (Yvelines)  signale à cet égard un document édifiant sur le lobbying et les liens cultivés entre Veolia et les dirigeants des collectivités territoriales.
Le SNDGCT, Syndicat National des Directeurs Généraux des Collectivités Territoriales, cosignataire de ce document,  regroupe, fort de ses 4000 adhérents une part importante des dirigeants territoriaux des collectivités (mairies et  agglomérations principalement )
abécédaire du développement durable

Sous couvert d'un guide didactique et pédagogique,  cet "abécédaire du développement durable" pour les collectivités, affiche d'emblée son parti-pris pour "encourager la collaboration entre le public et le privé " , en réponse à leurs interrogations. Relevons qu'il ne s'agit pas simplement de sponsoring pour financer une publication: le SNDGCT se targue d'avoir conclut une convention de partenariat durable avec Véolia et le guide est co-diffusé par les 2 partenaires.
Signalons enfin que le SNDG n'est pas sectaire et s'applique à manger à tous les râteliers : l'année précédente, il se félicitait d'avoir "donner encore plus de concret à son partenariat" avec GDF-SUEZ à travers la publication conjointe d'un guide sur le "plan-climat-énergie territorial" diffusé gratuitement à toutes les collectivités
Tout cela se faisant  sous-couvert d'une charte qui rappelle que les dirigeants sont tenus à un devoir de probité
au service de l'intérêt général et de la collectivité publique, exigeant honnêteté ,exclusivité, désintéressement et indépendance. Une conception vraiment bien particulière de la déontologie du fonctionnaire.


Faut-il s’étonner, dès lors, que les  « audits » et autres « rapports d’expertise », commandés pour aider à choisir les meilleurs modes de gestion des services publics concluent si souvent sur la même rengaine: «hors du privé point de salut"?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Réactions, questions, commentaires