mardi 12 novembre 2013

31 octobre 2013: l'audit de la CAVO sur l'eau est porté disparu!

Résumé des étapes précédentes de cette saga coûteuse et erratique:

Décembre 2011 : le président de la CAVO fait voter par le conseil communautaire le lancement d'études sur les contrats de délégation à la Lyonnaise et à Véolia du service de l'eau potable pour les 9 communes de l'Agglomération.

Alors que la nouvelle régie publique voisine de l'Eau des lacs de l'Essonne, propose son aide gratuitement pour préciser les conditions de réussite d'un retour en gestion publique à l'issue des contrats en cours, la délibération votée écarte cette aide et décide a priori de sous-traiter à des bureaux d'étude privés

31 août 2012 : date limite de réception des offres des cabinets concurrents pour l'attribution de ce marché d' études

7 novembre 2012 : la commission d'appel d'offre (CAO) retient le cabinet SP 2000, dont l'offre est, pourtant de très loin la plus coûteuse (140 000 euros , alors que 6 offres s'échelonnent entre 54 500 et 85 900 euros!).
Pour justifier un choix aussi coûteux pour les contribuables, l'accent est mis sur la qualité des moyens mobilisés par SP 2000 pour rendre une copie complète dans un délai resserré.

Fin 2012 : la procédure d'attribution du marché prend un tour chaotique, les dirigeants laissant entendre que le choix de la CAO n'est pas définitif et que la concertation se poursuit, etc...

31 décembre 2012 : date limite de validité des offres déposés, conduisant à la confirmation du choix de SP 2000.

Le CCAP (cahier des clauses administratives particulières) du marché fixe un délai de 10 mois maximum, soit jusqu'au 31 octobre 2013, pour la production de la première partie de l'audit, celle qui porte sur la qualité des contrats en cours avec Suez-et Veolia pour les 8 communes déjà membres de l'agglomération en 2012, et jusqu'au 31 décembre 2013 pour Longpont.

Février 2013 : Dans le journal de l'Agglo , le président de l'Agglomération confirme que toute cette procédure vise à aborder la question de la gestion de l'eau dans la plus total transparence. Sur la même page, 2 mensonges grossiers jettent malheureusement le doute sur ces nobles proclamations  : 1°/l'annonce de la réalisation , dès 2012, de l'audit sur les contrats en cours et de l'étude technico-économique du réseau, alors que ces études n'ont pas démarré. 2°/ l'affirmation que la commission consultative des services publics locaux a été associée à la rédaction du cahier des charges de l'audit, alors qu'elle n'a même pas été réunie une seule fois pour en connaître la teneur.

Juin 2013 : L'opacité devient totale : les représentants de SP 2000 excluent tout échange avec des usagers du service public et toute prise en considération de leur avis sur sa qualité et son prix. Ils affirment que leur commanditaire (le président de le CAVO) ne les pas mandatés pour cela. Dans le même temps, suite à des informations dans la presse sur les liens étroits entre la CAVO, la Lyonnaise et la société  GTO travaillant pour l'une et l'autre, les rares élus qui osent demander des éclaircissements sur ces affaires, se voient accusés de trahison et invités à se taire ou à démissionner.

Octobre 2013 : à quelques semaines de la date limite de présentation de la première partie de l'audit, services et dirigeants de l'agglo évoquent désormais l'échéance d'Avril 2014 pour cette présentation

31 octobre 2013 : date limite de présentation, il se confirme que l'audit de prestige attendu n'est pas au rendez-vous, qu'il ne sera pas présenté avant la fin du mandat en cours (mars 2014) des dirigeants de l'agglomération du Val d'Orge, et qu'il n'apportera les éclairages nécessaires sur le bilan de mandat de ses dirigeants en matière de gestion de l'eau. Peut-être que plus tard, en Avril , la nouvelle équipe élue à la tête de la CAVO en retrouvera-elle la trace ?

Questions sans réponses : Qu'est-ce qui explique cet « oubli » des échéances fixées pour cet audit, sans aucune critique envers le cabinet d'audit pour cette dérive grave ? Les informations recueillies sont-elles si accablantes qu'il faille éviter leur divulgation avant les échéances électorales ? Le Cabinet SP 2000, malgré le coût particulièrement élevé de ses prestations, n'est-il pas en capacité de s'acquitter de sa mission ? Toute cette opération n'a-t-elle pour finalité que de jouer la montre, de perdre du temps, pour que la question de la préparation du retour en régie de l'eau soit abordée trop tard pour être correctement résolue ???