jeudi 15 mai 2014

Bienvenue à l'atelier citoyen EAU du Val d'Orge

Retrouvailles vaille que vaille de  lendemains d'élections

La  première réunion de notre atelier, à la suite des élections municipales et communautaires, s'est tenue le lundi 28 avril à Morsang au centre de loisirs de la source (un nom propice à des échanges fluides, rafraichissants et dynamiques). Etaient présents Annie Kergourlay (Ademub, Bretigny) , Marc Desjours, Christianne Prade, Jean-David Novel  (Villemoisson) , Nicole Estève, Pascal Etienne, Catherine Carré (Sainte-Geneviève), Jean-Luc Richard, David Ammar, Pascal Grandjeat (Morsang). Excusés pour cause d'autres réunions :  Patrick Bardon, Jean-Louis Berland, Jean Lacroix et Joseph Simon.

 A l'Agglo, rien de nouveau?

Un échange sur les conditions de mise en place du nouveau Conseil communautaire et d'élection de son bureau, nous a conduit à estimer probable une continuité de méthode avec le mandat précédent. Un mandat  marqué par l'omnipotence d'un président, conforté par le refus de toute expression pluraliste au sein des instances de l'agglo. Autrement dit, un contexte dans lequel la parole et l'intervention citoyenne sont refusées ou ignorées en attendant qu'elles s'épuisent. Cette situation n'est guère propice à un travail d'analyse critique et de contrepropositions, en vue de convaincre les dirigeants de l'agglo que la création d'une régie publique pour l'eau est une chance à saisir pour améliorer la réponse aux besoins des valdorgiens et préserver un bien commun vital pour les générations futures. Derrière la "frilosité" de la plupart de nos élus élus à franchir le pas,  il y a de toute évidence d'autres intérêts en jeu, les connaitra-t-on un jour???

 Tournons nous vers un auditoire plus réceptif: les usagers du service de l'eau

Face à ce constat, nous avons convenu qu'il serait plus fructueux de consacrer nos efforts en direction des habitants pour leur permettre en plus grand nombre de s'impliquer et se faire entendre pour une gestion publique de l'eau . Ce qui implique la construction d'un outil collectif plus solide, et plus pérenne, pour accueillir toutes les bonnes volontés et pour démultiplier des initiatives marquantes qui fassent  voir et grandir l'exigence populaire d'une réappropriation commune de l'eau.

Cela se traduit par:
 * la proposition de consolider notre atelier sous la forme d'une association intercommunale, largement ouverte à tous ceux qui veulent exprimer  leur accord de fond avec nos objectifs, en respectant la diversité de leur niveau  d'investissement possible.
* Se doter ainsi de capacités de décisions collectives fondées sur des engagements mutuels et des moyens d'action  vérifiées, nous permettant de dépasser une activité sporadique et subsidiaire pour nous doter d'un calendrier durable d'initiatives en mesure de faire pencher la balance pour la régie au moment du choix.
Une association, ce sera aussi le moyen de figurer dans les guides locaux ou des forums associatifs de nos 10 communes à la prochaine rentrée, d'obtenir des salles de réunion , de recueillir des dons et de financer nos actions en toute transparence

Une association, mais avec qui? Et pourquoi faire?: 

Ce projet n'aura de portée que s'il se traduit par un élargissement de notre atelier au-delà du noyau actuel de militants dont le temps se partage souvent avec d'autres engagements.
La date retenue pour l'assemblée générale fondatrice de notre association le samedi 7 juin aura valeur de test: est-ce-que s'y retrouveront les plusieurs dizaines nécessaires de participants émanant des 10 communes de la CAVO  d'accord pour s'associer pour donner un élan à notre démarche? Est-ce que se proposera alors la bonne dizaine de volontaires pour s'impliquer dans un collectif d'organisation qui saura en mesure de mettre en oeuvre les nombreuses idées lancées pour nous faire entendre? C'est  les 2 prochaines années que se jouera le succès de notre campagne. 2 ans d'implication pour en finir avec un racket et une spoliation de près de 90 ans, le jeu en vaut la chandelle, non?

Rendez-vous  donc le samedi 7 juin  de 9h à 12h30, Manoir du Vieux logis , 10 rue du vieux Logis à Villemoisson sur Orge , pour construire ensemble l'outil qu'il nous faut pour gagner la création d'une régie publique pour l'eau du Val d'Orge? D'autres l'on fait pourquoi pas nous?
Pour accéder à l'invitation  à cette assemblée  à télécharger  ou copier, accompagnée du programme détaillé de la matinée et d'un questionnaire à compléter avant, cliquez sur ce lien ;
http://www.scribd.com/doc/224399623/Invitation-de-l-Atelier-EAU-du-Vald-rge-a-son-Assemblee-7-Juin-2014


samedi 10 mai 2014

A Montpellier, la volonté politique est plus forte que les circonvolutions de SP 2000!

L'agglomération de Montpellier (420 000 hab) adopte une régie publique de l'eau

Veolia va perdre le contrat de délégation de gestion de l'eau qu'elle détenait depuis 1990 à Montpellier qui a décidé le  mercredi 7 mai  le passage en régie publique à compter du 1er janvier 2016, conformément à la promesse de campagne du nouveau président  DVG Philippe Saurel.  un

Un sacré revirement

La délibération, qui concerne l'eau potable et l'eau brute mais pas l'assainissement, a été votée à main levée lors d'une assemblée extraordinaire du conseil de Montpellier agglomération avec 77 voix pour et 14 abstentions.
"L'eau est un bien commun. Elle tient un rôle essentiel", a souligné M. Saurel, président de Montpellier agglo qui veut en tirer "une baisse du prix de l'eau" mais aussi permettre "une nouvelle approche des services de l'eau". 

En juillet dernier pourtant, le conseil de communauté de Montpellier agglomération, présidé alors par le socialiste Jean-Pierre Moure, avait adopté la poursuite de la délégation du service de l'eau pour une durée de sept ans à compter du 1er janvier 2015.
 le scénario suivi  pour imposer ce choix  était tristement exemplaire des méthodes des défenseurs de la gestion privée pour l'éternité: un  débat public au printemps dernier pour donner l'impression que les différents avis seront écoutés, tout en expliquant qu'il fallait attendre le résultat définitif de l'audit confié SP 2000 pour se déterminer. Et, un fois le rapport de SP 2000 remis au président, le débat tombe en panne...
Fidèle à sa stratégie de l’opacité, du secret et de l’autoritarisme le Président d'alors de l'agglo, a empêché que les partisans de la régie public  d'assister à la séance du conseil communautaire La présence de nombreux vigiles privés a rendu la salle réservée au public inaccessible. Le président avait rempli  la salle par  des salariés de l’Agglo et autres personnes arrivés  dans les locaux plusieurs heures avant la séance.

L'expertise  de SP 2000: plus la gestion privée est désastreuse, plus il faut continuer!

Les différences entre les premières conclusions de SP 2000 et son rapport définitif en Juillet 2013 étaient édifiantes :  Le 10 avril 2013,devant la Commission eau et assainissement de l’agglo de Montpellier, sa présentation confirmait:
-un mauvais état des réseaux de distribution d’eau potable dû à des taux de réparation des fuites et de renouvellement des réseaux très insuffisant
-une surfacturation du service par le délégataire
- un remboursement du droit d’entrée versé par le délégataire en 1989 qui pèse lourd sur la facture de l’usager/
En Juillet, malgré  ce bilan sans appel de la DSP, l'examen des différents scenarii d'évolution de SP 2000 expliquait que le meilleur choix était celui de la poursuite en dsp intégral, pour la plus grande satisfaction du président.
Un appel d'offre avait été lancé en ce sens dont le résultat devait être connu lundi. 

 La démocratie, rien de tel  pour que l'intérêt général ait le dernier mot

Mais les élections sont passées par là et le rapport de force n'est plus le même. Le collectif Eau Secours 34 a  mis la question du retour en régie au coeur de la campagne, obligeant les candidats à se positionner.
Dans un entretien avec le Midi Libre, Veolia a rompu mercredi le secret de sa réponse à l'appel d'offre et annoncé que l'entreprise avait prévu une baisse de 50 % de son prix de l'eau.
"L'attitude de Veolia ne m'impressionne pas", a commenté Philippe Saurel. "Pourquoi ne l'a-t-il pas fait avant", a ajouté René Révol.
Le passage en régie publique n'a pas connu d'opposition forte. Seules quelques voix, notamment celle de l'UMP Jacques Domergue, ont souhaité que l'assemblée prenne son temps dans un dossier compliqué avant de se décider définitivement.
L'adoption du passage en régie publique concernant l'assainissement est prévue à moyen terme.
Pour en savoir plus sur cette bataille victorieuse, voir le site d' Eau secours 34 :
http://eau34.ouvaton.org/

Les  montpelliérains  l'ont gagné, pourquoi pas nous?

Vite une régie publique pour l'eau des Valdorgiens!