mercredi 27 août 2014

Les rapports annuels 2013 de Suez- Lyonnaise et Veolia pour les communes de la CAVO

3 mois après leur remise au président de l'agglo, nous avons fin pu obtenir, grâce à l'intervention d'un élu, les rapports annuels obligatoires des délégataires du service de l'eau pour les 10 communes de l'agglo du Val d'Orge. Le rapport annuel  sur la qualité et le prix de l'eau, préparé sur cette base par les services de la CAVO, devait être diffusé et débattu avant le 1er juillet 2014 par le conseil communautaire.
Jusqu'en 2012,   les délais légaux étaient à peu près respectés (sans par contre aucun  débat, ni communication préalable des rapports aux élus ou aux associations membres de la CCSPL permettant leur étude). Mais depuis qu'en février 2013, le président de l'agglo a proclamé l'avènement de " la  transparence totale sur les questions de l'eau ", même ces rapports obligatoires ont les pires difficultés a être présentés.... L'an dernièr , il a fallu attendre le 9 octobre pour la présentation du rapport de l'année précédente... Ce rapport  mettant en évidence de nouveaux manquements des délégataires à leurs devoirs de compte -rendu ceci explique sans doute cela    (voir notre article  Rapports annuels 2012 sur le service d'eau potable de la CAVO...l'enfumage ne suffit plus) http://ateliercitoyen-eauduvaldorge.blogspot.fr/2013/10/les-rapports-annuels-2012-sur-le.html 

Cette année, le retard est parti pour être du même ordre. 

Des rapports gratuits obligatoires négligés au profit de l'audit très couteux de SP 2000? Vous rèvez!...

Les usagers qui n'ont pas suivi les épisodes précédents se diront peut-être  que cette désinvolture  à l'égard des rapports officiels résulte du fait que les débats en matière d'eau  sont alimentés aujourd'hui  par le rapport  de l'audit de 140 000 euros commandé à SP 2000 et dont la partie consacrée au diagnostic du service rendu et des réseaux existants était à rendre  pour le 31 octobre 2013???? Erreur!... ce rapport est toujours porté disparu 10 mois plus tard.
 Quand on pense que SP 2000, dont l'offre était pourtant de 20 à 40% plus chère que celle des cabinets concurrents, a été choisi du fait de la compétence exceptionnelle de ses consultants permettant de travailler vite et bien, on se dit que décidément,  aujourd'hui, la priorité du président de l'Agglo est surtout de priver par tous les moyens d'information et d'éléments d'appréciation les habitants. Un comportement qui ne présage malheureusement pas d'un choix répondant aux attentes de la population.

On se demande vraiment le but d'un tel renoncement à étudier les performances de nos délégataires privés. Même dans les collectivités dont les dirigeants, par parti pris idéologique, refusent de rompre avec le privé, les fins de contrats sont l'occasion de critiques, de revendications, de négociations âpres pour arracher des baisses de prix, des travaux plus sérieux de maintenance du réseau avant de resigner pour 15 ans... Ici, dans la CAVO, jamais la Lyonnaise et Véolia n'ont jamais été aussi tranquilles pour gérer leur business. 

Pour ceux qui ont le temps et l'énergie pour faire ce travail d'examen critique des rapports, Aggl'eau publique Val d'Orge, met ces rapports 2013  à disposition de tous  sur la page de notre site accessible en haut de notre page d'accueil par l'onglet "documents officiels de l'agglo"
 http://ateliercitoyen-eauduvaldorge.blogspot.fr/p/documents-officiels-de-lagglo-du-val.html
Vous y trouverez les rapports 2013 de nos 10 communes... Bon courage!
  

lundi 18 août 2014

31 août 2014, rentrée éclaboussante à Saint-michel sur Orge



A peine créée
L’Association Aggl'Eau Publique Val d'Orge

 donne Rendez-vous

le Dimanche 31 Aout à 16 heures

Promenade des bords de l’Orge

au niveau du plan d'eau de St Michel–sur-Orge

(Parking à coté de la piscine de St Michel-sur-Orge)
à toutes celles et ceux qui sont prêts à se mouiller pour obtenir des dirigeants de la CAVO la création d'une régie publique.
pour retrouver cette invitation sous format imprimable, cliquer ici:
Qu'on se le dise! 

dimanche 10 août 2014

Rediffusion d'été - Les grands prédateurs

Nestlé et le business de l'eau en bouteille

Pour ceux qui ont loupé sa diffusion en 2012 et la  rediffusion sur Arte  le 5 août 2014 de ce documentaire d'Urs Schnell et Res Gehriger  (Allemagne/Suisse).

Nestlé agit comme "un prédateur à la recherche des dernières gouttes d'eau non polluées dans le monde" assure Maude Barlowe, ex-conseillère principale de l'Onu sur les questions de l'eau. Il pompe l'eau des nappes pour l'embouteiller et, entre autres maux, prive parfois les populations locales d'eau potable. Comme à Lahore au Pakistan ou à Lagos, au Nigeria où les habitants n'ont plus guère alors d'autre choix ... que de l'acheter!
La charge est féroce. Dévastatrice lorsqu'elle confronte les beaux discours humanistes du Président de Nestlé, avec la réalité. Un seul regret: pourquoi Nestlé est-il seul sur le banc des accusés? A quand un documentaire français sur Danone, dont les pratiques ne sont si différentes?
Ce film s'empare d'une problématique cruciale: A qui doit appartenir l'eau puisée dans le sous-sol? Aux hommes qui vivent à sa surface? Ou aux entreprises en quête de profit?
Dans le Maine, aux Etats-Unis, des municipalités ont tranché: l'eau est un bien commun, elle ne saurait être commercialisée.....

Pour regarder ce documentaire:

http://www.reconnexions.net/documentaire-nestle-et-le-business-de-leau-en-bouteille/




vendredi 8 août 2014

Un tour de France très désaltérant

Petit tour d'été de la France aquaphile, qui résiste à la finance et à la marchandisation de nos biens communs ….

Tous nos dirigeants, à tous les étages, ont-ils définitivement courbé l'échine face aux appétits de dividendes et à la vampirisation de tous nos services publics ? On pourrait le craindre, au spectacle des pantalonnades et acoquinements de ceux qui se partagent les faveurs des médias... Et si, en plus, on pense que, pendant la trêve estivale, se poursuivent les négociations des traités secrets visant à nous ligoter définitivement aux totems du dieu commerce, notre moral ressemblera aux bulletins météo de notre époque de dérèglement climatique.


Allons, bonnes gens, n'en restons pas aux injonctions du CAC 40 et de ses p'tits soldats dociles. Pour ceux qui en ont la chance, profitons cet été de nos déambulations de forêts en collines, de villages en métropoles, au fil de la France du courage et du goût d'en découdre avec les puissances d'argent,  la France de celles et ceux qui préfèrent les chemins buissonniers de l'autogestion de nos biens communs aux autoroutes à péages formatées par les  études de marchés.

A l'encontre du discours dominant, la gestion de l'eau potable sans but lucratif, petit à petit, brin par brin, continue à tisser sa toile de solidarité à travers notre territoire. Une toile aux allures de patchwork, plus ou moins chatoyante, mais qui, s'avère solide et durable, capable de résister aux intempéries budgétaires qui secouent les collectivités locales. 

Où que vous partez, vous en croiserez sûrement quelque uns de ses tisserand(e)s sur votre route. Voici quelques uns de leurs repères. Leur liste s'est tellement étendue ces dernières années que ce petit inventaire est assurément incomplet , il ne tient qu'à vous de le compléter.
Et surtout, au retour, pas question de les ranger au placard des souvenirs nostalgiques de vacances dépaysantes. En les croisant, profitons-en pour faire le plan de révolte et d'énergie pour rejoindre cette grande marée.

En 20 ans, en France, déjà plus de 5 700 000 d'habitants et leurs élus ont découvert, redécouvert ou pris la décision de retrouver demain, le plaisir de déguster une eau potable à l'arôme de la liberté reconquise.... Pourquoi pas nous ????


I – Quelques unes des régies publiques historiques

Besançon,
Aix en Provence, 
Angers ,
Amiens
Le Syndicat départemental de l'eau et de l'assainissement du Bas-Rhin
Limoges, Metz Métropole (Haganis), Nancy
Le Syndicat départemental d'équipement des communes des Landes (SYDEC)

Le SYDEC est confronté à une croissance forte du nombre de ses communes adhérantes. En dix ans, entre
2000 et 2010, il est passé de 1 000 à 40 000 abonnés pour l’eau potable et de 2 000 à 35 000 abonnés pour l’assainissement. L’effectif a également progressé, passant d’une dizaine d’agents en 2000 à près de 150 aujourd’hui.
Le Syndicat des Eaux du Nord, le SIDEN-SIAN, gère l’eau potable et industrielle, l’assainissement collectif et non collectif et les eaux pluviales.Il s'est doté d’une régie, Noréade. A ce jour, le SIDEN-SIAN regroupe près de 700 communes, syndicats intercommunaux ou Etablissements Publics de Coopération Intercommunale du Nord, du Pas-de-Calais, de l’Aisne et de la Somme. En tout, près de 500 salariés concourent à assurer aux communes adhérentes et à leurs habitants un service de qualité et de proximité.
La Rochelle
Reims métropole : 213 787 habitants consomment la même eau et bénéficient du même service de collecte et de traitement des eaux usées.
La Roannaise de l'Eau
Communauté Urbaine de Strasbourg
Tours (depuis 1795...qui dit mieux ?)
Nantes
Limay (78)

II - Les retours en régie depuis 20 ans avec baisse de tarif de 15 à 30 %

  • Tursan (42 communes des Landes et Pyrénées atlantiques) en 1995
  • Alès (1998) 41 000 habitants
  • Grenoble et 3 communes voisines (2000) pour 182 000 habitants
  • Chatellerault et Naintré en 2007 pour 38 000 habitants (portant à 90 % la population de la Vienne bénéficiant d'une distribution publique)
  • Cournon d'Auvergne en 2007 pour 20 000 habitants
  • Le Syndicat intercommunal Durance-Lubéron (1997, après 42 ans de contrats avec la Lyonnaise) pour 61 000 habitants.
  • Varages (Var) en 2003
  • Castres (Tarn) en 2003 : 96 M€ économisés, pour 43 000 habitants
  • Lanvollon-Plouha (Côtes d’Armor) en 2005 (15 000 habitants)
  • Cherbourg, (2005), avec un prix stabilisé, et des investissements dans un assainissement écologique, pour 85 000 habitants
  • Neufchâteau (Vosges) pour 6800 habitants
  • Venelles (Bouches-du-Rhône) pour 8200 habitants
  • Tournon-sur-Rhône (Ardèche) pour 10 700 habitants
  • Embrun (Hautes-Alpes), 6 400 habitants
  • Fraisses (Loire) en 2002 pour 3900 habitants
  • Belley (Ain) en 2008 pour 8 800 habitants
  • Annonay (Ardèche) en 2009 pour 17 300 habitants
  • La Communauté d’agglomération de Rouen en 2010. Au 1er janvier 2012, la CREA a étendu sa régie publique de l’eau à 11 nouvelles communes. Ainsi, avec 179 000 abonnés soit 440 000 habitants, la régie publique de l’eau, appelée Eau de la CREA est l’une des plus importantes de France
  • Paris en 2010 pour 2 250 000 habitants avec une baisse du prix de 8 %
  • Digne les Bains, en 2009 pour 17 500 habitants
  • Ondres, Tarnos, Boucau, Saint-Martin-de-Seignanx (Landes) en 2011 pour 29 000 habitants
  • Viry-Châtillon (Agglomération des lacs de l'Essonne) en 2011 et décision pour Grigny en 2017 pour 59000 habitants,
  • Saint-Malo, en 2012, pour 45 000 habitants
  • Saint-Jean de Braye (Loiret) en 2012 pour 19300 habitants,
  • Brest Métropole Océane passée en gestion publique (SPL) au 1er janvier 2012 pour les 220 000 habitants de la métropole mais aussi 60 000 habitants de communes voisines
  • Evry-Centre-Essonne en Essonne (116 000 habitants) en 2013,
  • Saint Pierre des Corps (15 000 habitants) en 2013
  • Valence (63 000 habitants) en 2014
  • Aubagne et La Penne-sur-Huveaune (52 000 habitants) en 2014



III - Les décisions prises
  • Nice (et 4 communes voisines, soit 360 000 habitants) au 4 février 2015
  • Montpellier plus 12 autres communes soit les 3/4 de la population de la communauté d'agglomération de Montpellier (300 000 habitants) en 2016
  • Troyes (60 000 habitants) en février 2015, grâce à la loi Barnier, (expiration d'office à cette date des contrats de plus de 20 ans)
  • Rennes (208 000 habitants) en 2015


IV - Les décision prises de retour en régie avec renégociation des contrats dans l'attente

  •  La CAPM de Montbéliard (Franche-Comté) 120 000 habitants : Pierre Moscovici, Président de la communauté d'agglomération a confirmé que la gestion de l'eau redeviendrait publique en Février 2015, sept ans avant le terme du contrat de délégation de service public qui la lie à Véolia, (ex CGE) la Générale des eaux, depuis 1921, là encore grâce à la loi Barnier, et la jurisprudence Olivet. Sans attendre cette échéance, il a imposé depuis le 1er avril 2012 une baisse de 10% du prix de l'eau pour les habitants des 29 communes concernées
  • La Communauté urbaine de Bordeaux :(730 000 habitants) restitution par la Lyonnaise de 232 M€, sous forme de travaux à la charge de l’entreprise et d’une baisse de 10 % de la facture et décision prise de retour en régie en 2018. Bordeaux a longtemps été l'agglomération à avoir le plus sous-traité le dossier de l'eau. Aujourd'hui, deux contrats distincts coexistent : l'un pour l'assainissement et l'autre pour l'eau. Le premier s'arrête en 2012, le second court jusqu'en 2021. Finalement, en 2018, les deux contrats seront fusionnés en régie publique, le temps pour la CUB d'organiser le changement de statuts des mille salariés de la Lyonnaise des eaux concernés.

Et.... si vous le voulez bien, Le Val d'Orge en 2015 et 2017

ce recensement est également téléchargeable pour reprographie par le lien suivant :