jeudi 29 octobre 2015

En route pour une 2ème année fertile en projets

 Une assemblée générale porteuse d'espoirs et d'ambitions
La 1ère Assemblée générale de notre association créée en juin 2014, a été l'occasion d'un bilan exceptionnellement positif pour une association aussi récente: En effet, notre première année d'existence s'est conclue par l'atteinte de notre principal objectif, la décision de création d'une régie publique en mai 2017, à l'issue des contrats de délégation en cours, pour la distribution de l'eau potable aux habitants de la CAVO (communauté d'Agglomération).
Une victoire très loin d'être acquise au départ, fruits  d'efforts important d'information et de sensibilisation des habitants face aux difficultés, à l'opposition ouverte ou larvée de nombreux élus, et à une forte propension des dirigeants de l'agglo à décider à l'insu des habitants.
Les rapports d'activité et moral adoptés à l'assemblée générale permettront à chacun de prendre la mesure des actions réalisées pour renverser un rapport de force a priori défavorable.
Vous pouvez les consulter sur la page   "documents statutaires de l'association" ou par ce  lien direct : rapports d'activité et moral_AG_du_26-09-2015

Vous pouvez également sur la même page consulter le relevé de notes de l'assemblée générale , ou par le lien direct suivant:
 relevé de note de l'AG d'AggleauPuplique Val d'Orge_26-09-2015

Gagner la mise en place d'une régie publique à la hauteur de nos attentes
Après le vote unanime des élus communautaires le 24 juin dernier pour la création d'une régie publique, on pouvait craindre une démobilisation des adhérents à l'association, considérant qu'il s'agissait au départ de son premier objectif.
L'Assemblée générale et la première réunion du collectif d'animation qui l'a suivi  indique fort heureusement qu'il n'en est rien.
Elles ont témoigné d'une conviction partagée par les participants: celle que la création d'un régie publique constitue un préalable indispensable pour obtenir une gestion sociale, démocratique et respectueuse de nos ressources en eau potable, mais qu'il reste beaucoup à faire pour que cette opportunité se concrétise. Les combats menés en 2014-2015 nous ont enseigné que l'intervention des habitants et leur droit à participer aux décisions sont loin d'être acquis et admis par nos dirigeants, alors même qu'ils  sont les garants que le choix d'une régie ne soit pas vidé de sa substance par une sous-traitance au privé de la majorité de ses prestations  et par une gestion bureaucratique. 
Pour écarter cette menace, les 18 mois qui nous séparent de la mise en place de la régie devront être mis à profit pour élargir l'audience de notre association et diversifier ses initiatives .
La première réunion de notre collectif d'animation, marquée par la participation de 19 adhérents  a été l'occasion de discuter d'un programme d'objectifs pour la prochaine année de nature à concrétiser cette ambition .
Vous pouvez en lire le compte-rendu rédigé par Christian Piccolo (merci à lui) par le lien suivant: 
compte-rendu du collectif d'animation du 17-10-2015 

Sa prochaine réunion, ouverte  à tous les anciens adhérents et aux sympathisants qui souhaitent rejoindre notre association , sera l'occasion de poursuivre la discussion et de valider définitivement notre programme et de passer aux travaux pratiques pour le mettre en oeuvre.
Rendez-vous à tous pour en discuter : 

Samedi 7 novembre 2015 de 9h30 à 11h30 
Maison de la citoyenneté, 62 avenue René Cassin 
à Morsang sur Orge 

Pour prendre connaissance de la liste d'initiatives proposées en 2015-2016 dont la discussion et l'organisation seront débattues lors de notre prochaine réunion:




 





 

jeudi 22 octobre 2015

Essonne: La posture des majors de l'eau "coupable mais jamais responsable" , enfin sanctionnée par la justice


 Un arrêt du 17 septembre 2015 de la Cour d'appel de Paris condamne Véolia

Débouté en première instance, un Essonnien victime d’'une eau impropre à la consommation a obtenu gain de cause devant la cour d'’appel de Paris, pour faire condamner Veolia. L'’opérateur de l’'eau doit lui verser 12.560 euros de dédommagement. Une première selon l’'Association France assainissement eau (AFAE)


Résumé de l'affaire


M. Orsini est propriétaire d'une maison dans le département de l'Essonne à
Abbeville-La-Rivière, 2 route de Fontaine. Il a rencontré depuis plusieurs années des
problèmes avec la qualité de l'eau qui lui était fournie.


C'est dans ces conditions qu'il a fait assigner le 19 Janvier 2012 la société Veolia
Eau – compagnie générale des eaux pour dommages et intérêts et pour obtenir une
injonction de prendre les mesures nécessaires pour assurer la fourniture d'une eau potable.

M.Orsini est propriétaire d'une maison dans le département de l'Essonne à
Abbeville-La-Rivière, 2 route de Fontaine dont la distribution d'eau est assurée par la
société Veolia - Eau.
Au titre d'abonné, il est confronté depuis plusieurs années à la fourniture d'une eau non conforme aux standards en vigueur ainsi que le révèlent les différentes analyses effectuées entre 2007 et 2012 ; il a formé appel de la décision rendue en première instance en ce que la responsabilité de la société Française de distribution d'eau (ci après dénommé SFDE), venant aux droits de la société Pichon, bénéficiaire par délégation par affermage du service d'eau potable sur le territoire du Syndicat intercommunal des eaux du plateau de Beauce (ci après dénommé SIAEPB)et celle de la société Veolia Eau n'ont pas été retenue par les premiers juges ;

Sur l'origine de la non-conformité aux normes en vigueur de l'eau fournie


Il n'est ni contesté ni contestable, au regard des résultats d’analyse des divers
laboratoires Cofrac et Gde en date des 20 septembre 2007, 17 décembre 2008, puis des
expertises de l'ARS du 19 août 2011 et 30 mai 2012, que les prélèvements analysés
présentaient des caractéristiques physicochimiques non conformes aux limites et références
de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine définies par
l'arrêté du 11 janvier 2007 et par le code de la santé publique comme pouvant
directement représenter un danger pour la santé humaine.

Il n'est également ni contesté ni contestable que l'origine de ce problème a été
rapidement identifiée et que, dans sa lettre du 20 juillet 2011, Veolia écrit à M. Orsini qu'il
est alimenté en bout de circuit par une antenne non maillée ce qui explique d'éventuelles
eaux stagnantes, que suite à une première intervention en 2009, il a été remis au président
de la SIAEP une proposition d'installation de plusieurs purges automatiques, et que la
société est en attente de l'acceptation par le Syndicat du Plateau de Beauce de cette
proposition technique.
La SFDE, qui est liée au SIAEPB par un contrat d'affermage et Veolia Eau exposent que le SAIEPB a fait procéder aux travaux d'installation en janvier 2012 de 300m linéaires
de canalisation pour connecter le réseau de la commune de Abbeville la Rivière à celui de
Fontaine la Rivière et a procédé à l'installation d'une vanne électrique qui permet la purge
automatique de la canalisation ;

Si aucune pièce n'est versée au débat sur la réalisation de ces travaux, ils ne sont pas
contestés et le résultat est positif puisque les analyses du 14 décembre 2012 présentent une
teneur en fer conforme et aucune trace de nickel. Il en résulte que M.Orsini a été alimenté de 2008 à 2012 d'une eau qui ne présentait pas les qualités auxquelles il pouvait prétendre.

Sur la responsabilité de la SFDE et Veolia Eau au regard des contrats en cours


Aux termes du contrat d'affermage en son article 1.3 : Objet et étendue de la
délégation il est stipulé :
« La collectivité confie au délégataire le soin exclusif d'assurer à ses risques et
périls la gestion et la continuité du service public de la distribution de l'eau potable à
l'intérieur du périmètre de la délégation.
Cette clause d'exclusivité ne concerne pas les travaux neufs.
La gestion du service public inclut l'exploitation, dont notamment l'entretien et la
surveillance des installations, la réalisation des travaux mis à la charge du délégataire,
ainsi que les relations avec les usagers du service. »

Aux termes de l'article 1.5 dudit contrat : Responsabilité du délégataire, il est stipulé :
« Le délégataire est responsable du bon fonctionnement du service. Le délégataire
est responsable tant vis à vis de la collectivité que vis à vis des tiers des dommages
occasionnés par le fonctionnement du service délégué, y compris du fait de la qualité de
l'eau.
La responsabilité du délégataire recouvre notamment :
- vis à vis de la collectivité et des tiers, l'indemnisation des dommages corporels, matériels immatériels et financiers qu'il est susceptible de causer lors de l'exercice de ses activités telles que définies par le présent contrat.
La responsabilité civile résultant de l'existence des ouvrages dont la collectivité est
propriétaire incombe à celle-ci. »

Enfin, aux termes de l'article 6.4 dudit contrat : Qualité de l'eau :
« L'eau distribuée doit respecter les critères de qualité imposés par la réglementation en vigueur.
Le délégataire doit respecter la qualité de l'eau distribuée aussi souvent que nécessaire (…).
Il est toujours responsable des dommages qui pourraient être causés par la mauvaise qualité des eaux, sauf pour lui à exercer les recours de droit commun contre les auteurs de la pollution. »

De l'analyse des faits et des termes du contrat liant le syndicat intercommunal des eaux du Plateau de la Beauce et la société Pichon aux droits de laquelle vient la société
Française de distribution d'eau et du contrat d'abonnement liant M. Orsini à Veolia Eau, il
ressort que le délégataire est toujours responsable de la qualité de l'eau et de la réparation
des dommages causés (article 1.5 et 6.4 du contrat ) ;

Si M. Orsini a diligenté dans son immeuble une analyse le 5 août 2008 par le laboratoire GDE constatant la non-conformité de l'eau, il a alerté la société Veolia Eau avec laquelle il a contracté et à laquelle il règle ses consommations d'eau par courriel le 8 juin 2011 ; que la société Veolia n'a pas contesté ces problèmes de qualité rendant l'eau fournie impropre à la consommation, offrant à M.Orsini de déposer un pack de bouteilles d'eau devant sa porte ;

La société Veolia Eau lui a répondu le 20 juillet 2011 en trois points :
- En faisant valoir la prise de mesures provisoires (purges régulières en 2009, 2010,
2011 ).
- En rappelant que, lors de leur première intervention en 2009, la société avait identifié
l'origine du dysfonctionnement et remis au président du SIAEPB une proposition
d'installation de plusieurs purges automatiques sur le syndicat dont ce point noir, purges
automatiques qui permettraient de résoudre ce problème d'eau stagnante.
- En précisant : « a ce jour nous n'avons pas eu de retour. Nous venons de refaire
part de votre problème pour accélérer la pose d'une purge automatique en bout d'antenne.
En attendant l'acceptation par le Syndicat de notre proposition technique, nous nous
engageons à effectuer une purge mensuelle pour éviter tout nouveau désagrément.

Il résulte de ces éléments que, tant la société Veolia que la SFDE, ont relevé pendant
trois ans les anomalies signalées par M.Orsini sans y remédier de façon efficace avant 2012.

En conséquence, la SFDE, au visa des articles du contrat d'affermage ci dessus
rappelé, se trouve responsable vis à vis des tiers de la qualité des eaux fournis, notamment
au regard de l'article 6.4, ainsi que Veolia Eau au titre du contrat d'abonnement souscrit par M. Orsini, étant par ailleurs démontré, notamment dans son courrier du 20 juillet 2011, que la société Veolia Eau s'est trouvée au coeur de la résolution de cette affaire par sa
connaissance du dossier, ses interventions techniques et sa demande d'autorisation de
travaux auprès du président de la SIAEPB (article 2.7 du contrat modification des
installations à l'initiative du délégataire) ;

En effet, l’abonné est en droit d'exiger que l'eau du service public soit potable et
propre aux divers usages auxquels elle est employée, ainsi que le rappelle la
recommandation n° 85 -1 de la Commission des clauses abusives relative aux contrats de distribution de l'eau qui relève :

« que, quelque soit le mode juridique de distribution, les relations entre l'usager et
le service chargé de la distribution d'eau communément appelé « service des eaux », résulte d'un contrat d'abonnement appelé « règlement du service des d'eau » et que ce contrat se trouve, du fait de sa nature même, soumis au régime de droit privé, que sa responsabilité est régie par les règles de la responsabilité civile, que l'obligation de fournir une eau propre à la consommation humaine est une obligation de résultat qui procède des règles d'ordre public qui ne cède que devant la preuve d'une impossibilité d'exécution due à un cas de force majeure ».

En l'espèce, la non-conformité de l'eau n'était pas un événement inévitable, irrésistible, insurmontable puisqu'il trouvait sa cause dans un problème technique parfaitement identifié tant par la société Veolia que par la SFDE et pour lequel il existait une solution dont la réalisation a seulement tardé ;

Il s'ensuit donc que la société Veolia et la SFEDE ont manqué à leur obligation qui est une obligation de résultat ;

Sur la réparation du préjudice


Aux termes de l'article 6.4 dudit contrat : Qualité de l'eau :
« L'eau distribuée doit respecter les critères de qualité imposés par la réglementation en vigueur. Le délégataire doit respecter la qualité de l'eau distribuée aussi souvent que nécessaire (…).
Il est toujours responsable des dommages qui pourraient être causés par la mauvaise qualité des eaux, sauf pour lui à exercer les recours de droit commun contre les auteurs de la pollution » ;
Il n'est pas contestable que M. Orsini n'a pu utiliser l'eau distribuée ni à fin de consommation, ni d'hygiène, ni alimentaire alors qu'il s'agit d'un élément essentiel pour la
jouissance normale d'un pavillon d'habitation ; la durée d'occupation du pavillon par
M.Orsini ne saurait lui être opposée dès lors que le défaut d'eau consommable et même
utilisable en termes d'hygiène constituaient à l'évidence un obstacle à celle-ci ; dès lors, son
préjudice de jouissance qui est certain, direct et personnel, sera fixée à 30 % de la valeur
locative de son pavillon ;

Si les intimés contestent tout principe de responsabilité sur des bases inopérantes
ainsi qu'il a été démontré, ils proposent à titre subsidiaire que le préjudice de jouissance soit évalué sur la base d’une location évaluée à 450 € mensuel alors que M. Orsini estime cette valeur à 892,23 € en se fondant sur des annonces parues sur le site Seloger.com ; il convient de relever que cette annonce concerne des pavillons neufs situés en centre ville à proximité de la gare RER alors que celui de M.Orsini est ancien et situé à plus de 10 kilomètres de la gare RER ; prenant en compte ces éléments la Cour fixera à 700€ la valeur locative de référence et en conséquence le préjudice de jouissance subi par M.Orsini à compter de l'année 2009, préjudice prenant en compte le paiement par celui-ci des factures de consommation d'eau, et le fixera à 700 € x 0,30 x 12 x 3 soit 7 560 € ;

M Orsini prétend avoir subi un préjudice moral en raison notamment de la présence
au foyer d'un enfant en bas âge né le 8 mai 2011 (2 ans à l'époque des faits )et l'inquiétude
liée à la santé de celui ci ; Il ne conteste toutefois pas que l'occupation du pavillon a été
ponctuelle de sorte qu'il y a lieu de limiter ce chef de préjudice à la somme de 1 000 € ;

la décision de la cour d'appel


LA COUR, statuant publiquement contradictoirement et en dernier ressort ;
CONDAMNE in solidum la Société Française de Distribution d'Eau et la société
Veolia Eau in solidum à payer à M. Orsini la somme de 7 560 € augmentée des intérêts au
taux légal à compter de la mise en demeure du 8 juin 2011.
CONDAMNE la société Française de Distribution d'Eau et la société Veolia Eau
in solidum à payer à M. Orsini la somme de 1 000 €.
CONDAMNE la société Française de Distribution d'Eau et la société Veolia in
solidum in solidum à payer à M. Orsini la somme de 4 000 € au titre de l'article 700 du
nouveau code de procédure civile.
CONDAMNE la société Française de distribution d'Eau et la société Veolia Eau aux
dépens qui seront recouvrés conformément aux dispositions de l'article 600 du code de
procédure civile.

pour en savoir plus sur l'action de l'AFAE : site de l'AFAE




jeudi 15 octobre 2015

Quand on veut tuer son chien on dit qu'il a la rage: Réponse à MM. Vilain et Sauerbach

Un récent article d'Essonne Info fait écho à l'offensive engagée par MM. Vilain, Maire de Viry-Châtillon et Sauerbach président de l'Agglo des Lacs de l'Essonne et de sa régie d'eau potable, pour remettre en cause la gestion de la régie publique créée en 2011  pour le service d'eau potable de Viry-Chatillon.

Depuis leur arrivée en avril 2014 à la tête de cette régie, ils n'étaient pas parvenus  à trouver de la matière pour justifier leur hostilité de principe à son égard : il faut dire qu'avec  la baisse des tarifs observée  en 3 ans,  la qualité incomparable  de l'eau de source apportée  par l’aqueduc du Loing d'Eau de Paris ou encore avec  la réactivité et l'écoute de l'équipe de salariés de la régie Publique, l'amélioration du service constaté depuis 3 ans ne pouvait  que confirmer le bien fondé de la création de la régie .

Au printemps dernier, on pouvait d'ailleurs penser que M. Sauerbach, malgré ses préjugés pro-multinationales, serait capable de se rendre à l'évidence et de reconnaitre l'intérêt  pour les usagers de défendre et promouvoir la régie Eau des Lacs: interpellé par notre association, il s'affichait alors ouvert à l'étude de partenariat avec le Val d'Orge et rendait hommage à la qualité du service rendu par l'équipe d'Eau des Lacs.

Mais cette évolution raisonnable s'est avérée de peu de poids face au lobbying forcené des multinationales de l'eau  pour "couler"  une régie dont la création en 2011 a mis un terme à leur position de monopole absolu et de profits sans partage sur l'eau potable en Essonne.

Puisqu'il était impossible de trouver à redire à la gestion actuelle de la régie, le seul angle possible pour la discréditer était de trouver des "experts" bien pensants qui lui prédisent un avenir économique apocalyptique.
En ce domaine, ce ne sont pas les candidats qui manquent: les cabinets privés qui gravitent dans l'entourage des majors de l'eau et qui en recyclent les cadres sont nombreux , toujours prêts à produire les études souhaitées pour contrecarrer la gestion publique. Le cabinet Landot et associés et la société IRH ingénieur conseil, issus de ce sérail ne se sont pas fait priés pour "découvrir" à Viry une situation financière critique derrière le budget pourtant adopté en début d'année par ...M. Sauerbach et pour prédire un avenir difficile à la régie si elle ne recherchait pas de partenaire...Et comme M. Sauerbach n'a pas bougé le petit doigt en 18 mois et n'a aucune intention de s'engager en ce sens... c'est bien un scénario de sabordage pur et simple de cet outil exemplaire de gestion de l'eau  dans l'intérêt général qui est ici programmé.

Mais MM. Vilain et Sauerbach auront bien du mal à entrainer les castelvirois et, au-delà d'eux,  les essonniens dans leur croisade pour redonner les pleins pouvoirs aux multinationales de l'eau au préjudice de leurs administrés: leurs arguments ne tiennent pas la route et leur propension à amener la régie  dont ils ont la charge dans une situation intenable suscite l'indignation:
De la part d'élus qui revendiquent une image de bon gestionnaires, on est en droit d'attendre une attitude un peu plus responsable et respectueuse du bien public placé entre leurs mains.
MM. Vilain et Sauerbach, serez-vous capables d'accepter un débat public contradictoire sur les résultats de l'audit que vous avez commandé à l'encontre de la régie Eau des Lacs?

Dans un premier temps , pour tous ceux qui souhaitent y voir clair:
* pour consulter le rapport d'audit utillisé par Vialin et Sauerbach: http://www.eaudeslacsdelessonne.fr/pdf/etuderegie.pdf
* pour consulter l'argumentaire détaillé de Gabriel Amard, président fondateur de la régie Eau des Lacs démontrant la mauvaise foi de MM. Vilain et Sauerbach:
https://webcloud.zaclys.com/index.php/s/kQdfcdt6KKFJ7L2 
et pour prendre connaissance du communiqué du président du collectif Eau des usagers de la régie Eau des Lacs et ancien vice-Président de la régie au titre des usagers:


"Une extension de la régie publique 
Eau des Lacs de l’Essonne est possible"

Dans l’article d’Essonne info, Messieurs Vilain et Sauerbach évoquent une mauvaise gestion et une dette de 9,8 millions d’euros. C’est faux, puisque la dette correspond à des emprunts pour des investissements sur 15 ans, sur 20 ans ou 40 ans. Par conséquent, la régie n’a pas à payer 9,8 M€ maintenant : l’échéance des paiements est étalée dans le temps pour que les Castel-Virois remboursent les emprunts sur plusieurs générations. En effet, les infrastructures (tuyaux) tiennent 80 ans. Par ailleurs, les exercices sont tous excédentaires.

1 - La régie n’est pas surdimensionnée : les 3 pompes de la station de surpression à Ris-Orangis étaient indispensables pour remplir le château d’eau avec l’eau de l’aqueduc du Loing, de telle sorte qu’il y ait suffisamment de pression pour alimenter Viry-Châtillon en eau de Source avec Eau de Paris (42 cts m3) et plus avec de l'eau de Seine avec Suez (89 cts par m3).

2 -Les tuyaux de branchement avec Eau de Paris sont dimensionnés de 80 cm de diamètre et non de 60 cm pour ne pas agir en égoïste et prévoir de pouvoir aider des voisins passés en régie comme Evry ou qui se posent la question comme les villes du Val d'Orge. L’objectif des 80cm étaient donc de  permettre aux générations futures d’avoir une distribution d’eau publique pour d’autres communes qui le souhaitent et envisager une extension avec Evry Centre-Essonne, la communauté d’agglomération du Val d’Orge (CAVO), ou la CALPE.

Ainsi, une extension de la régie publique aux territoires des villes d’Evry Centre Essonne, de la CAVO ou de la CALPE est possible et souhaitable.

3 - Evry Centre Essonne est passée en régie publique en 2013 pour la distribution, mais  pas pour l’achat d’eau, que l’intercommunalité achète à la Lyonnaise des Eaux bien plus chère (70 cts par m3) que l'achat à Eau de Paris (42 cts par m3). La communauté d’agglomération Val d’orge a décidé de passer en régie publique. Elle aura le même problème qu’Evry Centre Essonne. Les communes de la CALPE, qui entreront dans le Grand Paris pourront également décider de passer en régie publique, et donc de s’associer avec la régie Eau des Lacs de l’Essonne.

4 - Alors que Suez fait toujours grimper les tarifs de l’eau de 4 à 6 % par an, le branchement avec Evry Centre Essonne, la CAVO ou la CALPE avec Eau des lacs de l'Essonne et Eau de Paris est une vraie alternative. Les tarifs de l’eau resteraient de 40% inférieurs à la moyenne départementale, et une telle extension permettrait de mutualiser l’amortissement des investissements de la régie publique Eau des Lacs de l’Essonne avec plus d'usagers. Par conséquent, ce serait moins cher pour les usagers des communes voisines que de rester en contrat avec SUEZ ou de construire leur usine de potabilisation.

5 - En refusant cette option, Messieurs Vilain et Sauerbach permettent aux multinationales de l’eau de continuer leur augmentation annuelle sur la facture d’eau, de l’ordre de 4 à 6 % par an. Messieurs Vilain et Sauerbach désavantagent également les Castel-Virois en empêchant de mutualiser l’amortissement des investissements avec plus d'usagers. Seraient-ils donc vraiment les bénéficiaires des notes blanches de Veolia et de Vae Solis pour nuire et faire échouer la régie publique Eau des Lacs de l’Essonne ? Monsieur Sauerbach, aujourd'hui président de la régie publique Eau des lacs de l'Essonne fut le chef de cabinet adjoint de Monsieur Jego, citée dans les notes de Vae Solis."


De nouveaux éléments très éclairants


Un mois après les déclarations tonitruantes de M. Sauerbach, trahissant son volonté de mettre à mort la régie publique dont il a pourtant la responsabilité, 2 éléments nouveaux viennent apporter un éclairage fort instructif sur les motivations de son opération:
* un article de l'Hebdomadaire Marianne du 13 novembre 2015, montrant comment cette opération fait écho à la contre-offensive de la Lyonnaise des Eaux (suez-Environnement) qui n'a toujours pas accepté la remise en cause de son monopole de la Vente d'Eau en gros pour tout le nord de l'Essonne.
pour y accèder: cliquer sur les liens suivants puis sur télécharger: 

* Une lettre de M. P. Rio, Maire de Grigny qui souligne la détermination de cette commune à s'engager en faveur de la régie Eau des lacs dès la fin de sa DSP, à l'inverse des allégations et supputations du Président de la CALE.
pour accèder à ses 2 pages, cliquer sur les liens suivants:
https://webcloud.zaclys.com/index.php/s/x7wMcgQAh5iqVhk 
puis 
https://webcloud.zaclys.com/index.php/s/TMWZ3lYq6MgbZnX